Meursault 1er cru Les Charmes
L’Appellation Charmes représente une superficie de 31 hectares sur la Commune de Meursault.
La vigne de Meursault 1er Cru les Charmes Vieille Vigne que nous exploitons depuis 1992 est en métayage à moitié (50% de la récolte pour le propriétaire, 50% de la récolte pour le locataire) . Sa superficie est de 0.18 ha. Cette vigne a été plantée par mon grand père en 1913. L’encépagement est 100% chardonnay.
Production annuelle : environ 500 litres en bouteilles et magnums.
La vigne est cultivée en culture biologique non certifiée
Le sous-sol est composé d’un soubassement de roches en plaquettes.
Notre élevage en fût d’un vin permet de préserver l’expression du Terroir.
C’est un vin très riche et concentré, de l’étoffe d’un Grand Cru, à conserver en cave pour vieillissement.
Dégustation
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Very light gold robe, bright and translucent. The nose requires patience; the aromas make you wait; it is the perceived structure that imposes itself first and foremost; a dense nose that hints of considerable body; the pear is the first to painfully emerge from the mass; it is surrounded by a fresh halo of white flowers and tall grasses; without being able to clearly identify them, we sense that these flowers bring with them freshness and citrus flavours; we can identify – although nothing is less sure – kiwi, lemon or lime, it’s hard to say; grapefruit, clementine – but none are conspicuous. The sensuality of the terroir progresses slowly, and we discover pastry aromas typical of the vintage; honey; caramel; a Madeleine here and a Financier there; crème pâtissière; flan; a puits d’amour pastry or a Saint-Honoré cake; white flowers that open when aerated; the freshness persists, and lavender, chervil and dill are now part of the picture.
Full-bodied on the palate, supple mouthfeel despite the very high density of the matter; pear mixed with apricot; caramelised apple mixed with orange; very ripe grapefruit mixed with coriander; a hint of passion fruit; mandarin comes into focus, accompanied by black radish and a hint of celery, green cardamom, green pepper, liquorice stick, oak bark (not from the maturation process); despite the few flavours identified, the whole remains tightly bound and inscrutable; strength, concentration and power reign above all. Note that the fruit is sensitive to aeration and does increase in intensity – not just from swirling the glass for a couple of minutes but after decanting for a solid hour.
The telluric depth and power of the finish are no surprise at the end of the tasting; this was absolutely foreseen; wonderful length, with pear, apricot and orange notes lingering interminably; we expected this impressive persistence following the tasting of the entire range. 98+.
A double-cut veal chop with porcini mushrooms and white truffle shavings in about fifteen years, or pair with sweetbread and foie gras pie, turbot with Hollandaise sauce, roast lobster with beurre blanc sauce; in other words, with classic dishes.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Nez sensuel, miel, cannelle, noix de muscade, très typé Meursault, fruits confits avec la pomme, l’ananas, la mangue, l’orange, les éléments pâtissiers comme la tuile, les biscuits cuillère, la poudre d’amande, dans les fruits on peut encore mentionner la grenade, le noyau d’abricot, la rhubarbe confite, une ambiance de fleurs exotiques précède des parfums musqués qui évoquent certains parfums de Guerlain ou l’Opium de Dior. Enfin, zestes de pamplemousse, de mandarine et d’orange, orange et coing confits.
Bouche de grande ampleur à la chair marquée par les épices, mélange complexe de plantes aromatiques et d’épices, citons la verveine, la salade Roquette, le safran, le curry, la noix de muscade, le gingembre confit, le citron jaune, le citron vert, le kiwi, le radis noir et le bâton de réglisse.
Finale intense, vibratoire et profonde, tellurique comme souvent avec ces ultra vieilles vignes, une sorte de voyage au centre de la terre, le vin parvient à rester sapide, malgré la masse et le poids de la matière, à nouveau un très grand moment.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Dès le premier nez la cause est entendue, c’est de nouveau à un grand cru qu’on a affaire, c’est
presque tous les ans le cas et en particulier pour ce 2020. La profondeur aujourd’hui abyssale des racines se transcrit dans la manière dont on pourrait décrire le nez, insondable ! C’est aussi la raison d’une telle fraîcheur, elles ont facilement triomphé des millésimes secs que furent 2005 ou 2009, presque 15 ans après, 15 ans de plus pour ces vignes qui ont fêté leurs 100 ans en 2013, si elles avaient trouvé la fraîcheur alors, que dire aujourd’hui si ce n’est que leur tâche en a été rendue encore plus facile … Une poire confite, un coing confit, une pêche jaune magnifique, un ananas qui l’est tout autant, une orange confite, bergamote et encens, huiles sublimes faites de noisettes, de sésame, de noix de cajou, de cacahuètes, de baie de genièvre, d’un camphre magique, d’un encens rendu liquide.
Bouche extraordinaire de souplesse, de sensualité, la mangue, l’orange, l’ananas, la banane, l’abricot, la pêche jaune dans une tarte sortie du four copieusement beurrée, huiles et extraits de ces fruits, florilège d’épices et notamment les quatre épices, le poivre Sichuan, ici aussi safran, curry, pointe de cumin… Le genre de bouteille avec laquelle il est recommandé de passer du temps, celui qui vous permettra de vous perdre dans le bonheur qu’offre ce vin.
Finale grandiose, encore plus interminable que les Genevrières et ça n’est pas peu dire, occupation totale de l’espace, on en a dans les genoux et jusqu’à la plante des pieds, énorme mais tout le temps majestueux et sophistiqué.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
106 ans et peu ou prou, toutes leurs dents, remercions ces vieilles dames d’être encore capable d’une performance à de telles hauteurs. Une fois n’est pas coutume, les vieilles vignes de Charmes ayant pris l’habitude depuis de nombreuses années d’un certain mimétisme avec l’esprit du Batard-Montrachet, ça serait plutôt à une synthèse entre les Caillerets et le Chevalier de Puligny à laquelle on a droit cette année. L’élégance, le côté diaphane, aérien du Cailleret avec cette minéralité toute en dentelle et la verticalité, la droiture, la pureté minérale du Chevalier. Ces vieilles vignes font en 2019 preuve d’une jeunesse insolente, l’élevage, avec son cortège à peine identifiable de fruits secs, d’épices douces et de café au lait, s’efface derrière la fraîcheur et la pureté de ce vin, les fruits blancs sont chuchotés, à peine audibles tant ce sont les herbes fines qui dominent le nez et des fleurs des champs qu’on aimerait bien savoir nommer.
Bouche avec des fruits blancs qu’on attendait pas si matures, si opulents, si sensuels, poire archi mûre entre Passe Crassane et Williams, pomme Reinette nimbée d’un caramel délicat, abricot très mûr et tarte à l’abricot et à la pâte d’amande, la gourmandise de la matière n’enlevant rien à la fraîcheur du nez, écorce d’orange, écorce, bâton de réglisse, une espèce de beurre de miel, on pense déjà à la Hollandaise, la finale résonne longtemps dans la poitrine du dégustateur, avec les harmoniques graves d’un gong Tibétain, à moins que ce ne soient celle d’une abbatiale Cistercienne. Patience et longueur de temps faisant mieux que force et que rage, envisagez les troisième et plutôt quatrième décade des années 2000 pour utiliser le tire bouchon. Turbot braisé et risotto à la truffe blanche, le même sauce Hollandaise et Noirmoutiers vapeur.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Comme on pouvait s’y attendre, le Charmes 1913 n’est pas disposé à nous raconter une foule d’histoires en ce 17 novembre 2019, Monsieur dort, on le dérange. On perçoit bien cette élégance, ce miel sensuel et raffiné, cette violette subtile qui nous rappelle d’ illustres voisins d’une colline toute proche, on comprend que ce Charmes dont les racines sont dans une zone au sous-sol que ne peuvent atteindre que les très vieilles vignes, n’a pas vécu le millésime de la même manière que les autres.
Au fond, à cet âge canonique, y-a-t-il une vraie différence d’un millésime à l’autre, pas sûr, il serait intéressant de mettre côte à côte un 2013 et un 2010, ou un 2007 et un 2005, millésimes antinomiques et pourtant, il y a fort à parier que les différences soient infinitésimales. La bouche propose beaucoup de fruit, mandarine, pêche de vigne, orange, mirabelle confite, confiture de raisin, jus de prune jaune et des épices, genièvre, bâton de réglisse mais aussi thé vert Japonais. La longueur est évidemment là, mais le vin est toujours en construction, il prendra son temps et le vôtre.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Concentré, dense, massif et sérieux, comme le Charmes tout à l’heure, jugement réservé, laissons faire le vin. Terre, champignons, girolles, cèpes, fruits blancs sublimes entre pêche blanche et poire, des fleurs, des arbres, acacia, mimosa, oeillets blancs, lys, miel de Causse, résine, violette, tabac de Virginie et tabac Turc, un côte Moyen-oriental avec une note musquée, une noix de muscade, une rasade de cinq épices, vraiment complexe, fumée, cardamome, métal-fonte, écorce….. Bouche avec un fruit juste énorme, une Passe Crassane, une Williams, une Boskoop, une Golden, masse de vin à la maturité fantastique, on avance dans les profondeurs de la matière d’une densité phénoménale sans dureté, finale colossale, que dire !
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Comme pour leurs plus jeunes compagnes, ces vénérables vignes de Charmes regardent davantage du côté des Perrières que de celui du Batard, vers lequel s’établit usuellement la correspondance. C’est le côté hiératique, résolument yang du millésime qui porte l’expression vers le haut de la colline. Vin au nez profond, arômes concentrés de fruits blancs et de fruits confits, c’est dense, c’est aussi très pur, l’intégration du boisé est juste parfaite laissant s’exprimer toute la fraîcheur du vin. Il y a un côté viande blanche, un côté gibier à plumes aussi, épices subtiles et complexes, genièvre, Sitchuan, voir cardamome et gingembre. La bouche est d’une grande générosité de fruit, raisin, poires, Comice à Williams, allonge phénoménale (pas la première fois), persistance de grand cru. Un instant je voudrais m’arrêter sur ce grand cépage qu’est le chardonnay, pour dire, et c’est le plus grand hommage qu’on puisse rendre, tant à lui qu’au vigneron, que jamais on ne pense à lui comme cépage, comme finalité en soi, non, il est le média idéal, il est le serviteur zélé du millésime et du terroir, privilégiant ici l’un, tantôt l’autre, souvent les deux, fidèle traducteur de ce qui s’est produit.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
On a évoqué dans la courte introduction les millésimes 2005 et 2009, où ces vieilles vignes ont fait merveille. Logique qu’elles ré-éditent l’exploit en 2015, millésime qui partage plusieurs points communs avec ses deux aînés. Nez raffiné et profond, grande pureté de fruit, la référence au Batard, voir au Montrachet vient immédiatement à l’esprit. Densité, concentration mais toujours d’une grande fraîcheur, il y a tout, fleurs, fruits pochés, fruits confits, agrumes….. goayave, raisin, poire, lactique raffiné comme une Chantilly légère parfumée à la violette. La matière en bouche est vraiment difficile à déplacer tant elle est démesurée, aucune lourdeur, aucune trace de charge alcoolique excessive, le fruit fait constamment jeu égal avec la structure. Lorsque vient la finale, après un formidable coup de poing en plein sternum, la persistance est irréelle et les équilibres parfaits durant cette bonne minute et demie que dure le phénomène. On croît rêver et pourtant, tout cela est bien réel.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Nez concentré, fruits blancs-Boskop-poire Williams, miel de montagne, caramel, quatre-quarts-frangipane, anis, fleurs-violette. Très massif, profond et sérieux, marqué par le minéral de la roche, l’aromatique du vin se rafraîchit considérablement à l’oxydation, rendant les fruits plus rieurs, grande allure type Batard-Montrachet. Beaucoup de fruit en bouche, charnu et dense, reste ample et élastique malgré la concentration de matière, longueur superlative, très grand vin en devenir, avec une persistance de fruit bien au-delà de la finale.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
L’aération change complètement la donne et obtient que le vin se libère de ses chaînes. Nez de beurre frais, praline, fleurs, sophistiqué et classieux, tendance le Batard de Puligny (ce que ce vin évoque à chaque millésime, y compris dans celui ci).
Fruits blancs et jaunes, banane écrasée, yogourt, poire Comice, miel de lavande, une seconde j’ai vu passer de nouveau un grand riesling Allemand. Bouche avec du jus et de l’énergie, fruits blancs, agrumes- citron vert-goayave-kiwi, quelque chose de salé, pourrait évoluer comme un 2008, mais à pas plus lents. La finale, droite, intense et sérieuse ferait penser à un cocktail avec de la Perrière et du Chevalier. Possiblement un grand vin, verdict à une échéance inconnue.
La vendange 2013 sera le centième pour ces vignes. Là où bon nombre de vignerons écrivent ce « logo vendeur » sur leurs étiquettes, ici, je crois qu’on a le droit. L’expression d’un Meursault Charmes, est un peu dépassée par le caractère colossal du vin qui, subrepticement, monte la colline en direction de son voisin du nord. L’esprit de 2011, l’âge des vignes, dont on comprend qu’elles sont au contact de la roche, tout concoure à rendre le vin plus froid, gommant une partie de la sensualité du Charmes, mettant en avant le caractère magnifiquement psychorigide de la Perrière.
Nez empyreumatique, dense, concentré, se livre peu, ce qui paraît sain. on sent des agrumes dans le paysage, mais ils sont vraiment cachés derrière, kiwi, fruit de la passion, orange sanguine. La bouche déménage, j’écris « assez colossal le mec », mais le côté savoureux, finalement très équilibré de la bouche, dans le cadre d’une tension permanente, fait penser que les choses ne peuvent que bien se passer durant la garde, car il est bien évident que ce vin ne doit pas être bu avant une bonne dizaine d’années de cave. Longueur impressionnante, voir intimidante, le monstre doit s’assagir.
On pensait être arrivé à une profondeur extrême, mais nous voici rendus aux abysses même de la planète, dans les fosses insondables des îles Marianne. Le nez est en effet abyssal et la minéralité intimidante. Fruits blancs, fruits secs, noisette, pignons, amande grillée (et pas par l’élevage), fleurs blanches et jaunes, nougat.
Bouche fruit, raisin, pêche blanche à jaune, aucune lourdeur dans ce vin, uniquement de la force, la finale est indescriptible, tout ce que je peux en dire, c’est que l’envahissement est total et que je peux mesurer objectivement, au moins deux minutes de persistance. Qu’est-ce qu’un très grand vin si celui ci n’en est pas un ? Je devrais mettre 100, disons que je mets le maximum que vous mettriez si vous étiez renversé par des vieilles vignes de Charmes.
Fleurs, violette, nougat, chocolat au lait, champignons, viande de veau, praline, charnel. La bouche est énorme, jus et fruit monstres, des couches de matière superposées, encore praline, os de veau, lactique, porcelet-agneau de lait, on pense au roi du coin, je note pour finir : Ca déménage. Très grand vin.
- + 2022
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Very light gold robe, bright and translucent. The nose requires patience; the aromas make you wait; it is the perceived structure that imposes itself first and foremost; a dense nose that hints of considerable body; the pear is the first to painfully emerge from the mass; it is surrounded by a fresh halo of white flowers and tall grasses; without being able to clearly identify them, we sense that these flowers bring with them freshness and citrus flavours; we can identify – although nothing is less sure – kiwi, lemon or lime, it’s hard to say; grapefruit, clementine – but none are conspicuous. The sensuality of the terroir progresses slowly, and we discover pastry aromas typical of the vintage; honey; caramel; a Madeleine here and a Financier there; crème pâtissière; flan; a puits d’amour pastry or a Saint-Honoré cake; white flowers that open when aerated; the freshness persists, and lavender, chervil and dill are now part of the picture.
Full-bodied on the palate, supple mouthfeel despite the very high density of the matter; pear mixed with apricot; caramelised apple mixed with orange; very ripe grapefruit mixed with coriander; a hint of passion fruit; mandarin comes into focus, accompanied by black radish and a hint of celery, green cardamom, green pepper, liquorice stick, oak bark (not from the maturation process); despite the few flavours identified, the whole remains tightly bound and inscrutable; strength, concentration and power reign above all. Note that the fruit is sensitive to aeration and does increase in intensity – not just from swirling the glass for a couple of minutes but after decanting for a solid hour.
The telluric depth and power of the finish are no surprise at the end of the tasting; this was absolutely foreseen; wonderful length, with pear, apricot and orange notes lingering interminably; we expected this impressive persistence following the tasting of the entire range. 98+.
A double-cut veal chop with porcini mushrooms and white truffle shavings in about fifteen years, or pair with sweetbread and foie gras pie, turbot with Hollandaise sauce, roast lobster with beurre blanc sauce; in other words, with classic dishes. - + 2021
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Nez sensuel, miel, cannelle, noix de muscade, très typé Meursault, fruits confits avec la pomme, l’ananas, la mangue, l’orange, les éléments pâtissiers comme la tuile, les biscuits cuillère, la poudre d’amande, dans les fruits on peut encore mentionner la grenade, le noyau d’abricot, la rhubarbe confite, une ambiance de fleurs exotiques précède des parfums musqués qui évoquent certains parfums de Guerlain ou l’Opium de Dior. Enfin, zestes de pamplemousse, de mandarine et d’orange, orange et coing confits.
Bouche de grande ampleur à la chair marquée par les épices, mélange complexe de plantes aromatiques et d’épices, citons la verveine, la salade Roquette, le safran, le curry, la noix de muscade, le gingembre confit, le citron jaune, le citron vert, le kiwi, le radis noir et le bâton de réglisse.
Finale intense, vibratoire et profonde, tellurique comme souvent avec ces ultra vieilles vignes, une sorte de voyage au centre de la terre, le vin parvient à rester sapide, malgré la masse et le poids de la matière, à nouveau un très grand moment. - + 2020
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Dès le premier nez la cause est entendue, c’est de nouveau à un grand cru qu’on a affaire, c’est
presque tous les ans le cas et en particulier pour ce 2020. La profondeur aujourd’hui abyssale des racines se transcrit dans la manière dont on pourrait décrire le nez, insondable ! C’est aussi la raison d’une telle fraîcheur, elles ont facilement triomphé des millésimes secs que furent 2005 ou 2009, presque 15 ans après, 15 ans de plus pour ces vignes qui ont fêté leurs 100 ans en 2013, si elles avaient trouvé la fraîcheur alors, que dire aujourd’hui si ce n’est que leur tâche en a été rendue encore plus facile … Une poire confite, un coing confit, une pêche jaune magnifique, un ananas qui l’est tout autant, une orange confite, bergamote et encens, huiles sublimes faites de noisettes, de sésame, de noix de cajou, de cacahuètes, de baie de genièvre, d’un camphre magique, d’un encens rendu liquide.
Bouche extraordinaire de souplesse, de sensualité, la mangue, l’orange, l’ananas, la banane, l’abricot, la pêche jaune dans une tarte sortie du four copieusement beurrée, huiles et extraits de ces fruits, florilège d’épices et notamment les quatre épices, le poivre Sichuan, ici aussi safran, curry, pointe de cumin… Le genre de bouteille avec laquelle il est recommandé de passer du temps, celui qui vous permettra de vous perdre dans le bonheur qu’offre ce vin.
Finale grandiose, encore plus interminable que les Genevrières et ça n’est pas peu dire, occupation totale de l’espace, on en a dans les genoux et jusqu’à la plante des pieds, énorme mais tout le temps majestueux et sophistiqué. - + 2019
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
106 ans et peu ou prou, toutes leurs dents, remercions ces vieilles dames d’être encore capable d’une performance à de telles hauteurs. Une fois n’est pas coutume, les vieilles vignes de Charmes ayant pris l’habitude depuis de nombreuses années d’un certain mimétisme avec l’esprit du Batard-Montrachet, ça serait plutôt à une synthèse entre les Caillerets et le Chevalier de Puligny à laquelle on a droit cette année. L’élégance, le côté diaphane, aérien du Cailleret avec cette minéralité toute en dentelle et la verticalité, la droiture, la pureté minérale du Chevalier. Ces vieilles vignes font en 2019 preuve d’une jeunesse insolente, l’élevage, avec son cortège à peine identifiable de fruits secs, d’épices douces et de café au lait, s’efface derrière la fraîcheur et la pureté de ce vin, les fruits blancs sont chuchotés, à peine audibles tant ce sont les herbes fines qui dominent le nez et des fleurs des champs qu’on aimerait bien savoir nommer.
Bouche avec des fruits blancs qu’on attendait pas si matures, si opulents, si sensuels, poire archi mûre entre Passe Crassane et Williams, pomme Reinette nimbée d’un caramel délicat, abricot très mûr et tarte à l’abricot et à la pâte d’amande, la gourmandise de la matière n’enlevant rien à la fraîcheur du nez, écorce d’orange, écorce, bâton de réglisse, une espèce de beurre de miel, on pense déjà à la Hollandaise, la finale résonne longtemps dans la poitrine du dégustateur, avec les harmoniques graves d’un gong Tibétain, à moins que ce ne soient celle d’une abbatiale Cistercienne. Patience et longueur de temps faisant mieux que force et que rage, envisagez les troisième et plutôt quatrième décade des années 2000 pour utiliser le tire bouchon. Turbot braisé et risotto à la truffe blanche, le même sauce Hollandaise et Noirmoutiers vapeur. - + 2018
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Comme on pouvait s’y attendre, le Charmes 1913 n’est pas disposé à nous raconter une foule d’histoires en ce 17 novembre 2019, Monsieur dort, on le dérange. On perçoit bien cette élégance, ce miel sensuel et raffiné, cette violette subtile qui nous rappelle d’ illustres voisins d’une colline toute proche, on comprend que ce Charmes dont les racines sont dans une zone au sous-sol que ne peuvent atteindre que les très vieilles vignes, n’a pas vécu le millésime de la même manière que les autres.
Au fond, à cet âge canonique, y-a-t-il une vraie différence d’un millésime à l’autre, pas sûr, il serait intéressant de mettre côte à côte un 2013 et un 2010, ou un 2007 et un 2005, millésimes antinomiques et pourtant, il y a fort à parier que les différences soient infinitésimales. La bouche propose beaucoup de fruit, mandarine, pêche de vigne, orange, mirabelle confite, confiture de raisin, jus de prune jaune et des épices, genièvre, bâton de réglisse mais aussi thé vert Japonais. La longueur est évidemment là, mais le vin est toujours en construction, il prendra son temps et le vôtre. - + 2017
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Concentré, dense, massif et sérieux, comme le Charmes tout à l’heure, jugement réservé, laissons faire le vin. Terre, champignons, girolles, cèpes, fruits blancs sublimes entre pêche blanche et poire, des fleurs, des arbres, acacia, mimosa, oeillets blancs, lys, miel de Causse, résine, violette, tabac de Virginie et tabac Turc, un côte Moyen-oriental avec une note musquée, une noix de muscade, une rasade de cinq épices, vraiment complexe, fumée, cardamome, métal-fonte, écorce….. Bouche avec un fruit juste énorme, une Passe Crassane, une Williams, une Boskoop, une Golden, masse de vin à la maturité fantastique, on avance dans les profondeurs de la matière d’une densité phénoménale sans dureté, finale colossale, que dire !
- + 2016
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Comme pour leurs plus jeunes compagnes, ces vénérables vignes de Charmes regardent davantage du côté des Perrières que de celui du Batard, vers lequel s’établit usuellement la correspondance. C’est le côté hiératique, résolument yang du millésime qui porte l’expression vers le haut de la colline. Vin au nez profond, arômes concentrés de fruits blancs et de fruits confits, c’est dense, c’est aussi très pur, l’intégration du boisé est juste parfaite laissant s’exprimer toute la fraîcheur du vin. Il y a un côté viande blanche, un côté gibier à plumes aussi, épices subtiles et complexes, genièvre, Sitchuan, voir cardamome et gingembre. La bouche est d’une grande générosité de fruit, raisin, poires, Comice à Williams, allonge phénoménale (pas la première fois), persistance de grand cru. Un instant je voudrais m’arrêter sur ce grand cépage qu’est le chardonnay, pour dire, et c’est le plus grand hommage qu’on puisse rendre, tant à lui qu’au vigneron, que jamais on ne pense à lui comme cépage, comme finalité en soi, non, il est le média idéal, il est le serviteur zélé du millésime et du terroir, privilégiant ici l’un, tantôt l’autre, souvent les deux, fidèle traducteur de ce qui s’est produit.
- + 2015
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
On a évoqué dans la courte introduction les millésimes 2005 et 2009, où ces vieilles vignes ont fait merveille. Logique qu’elles ré-éditent l’exploit en 2015, millésime qui partage plusieurs points communs avec ses deux aînés. Nez raffiné et profond, grande pureté de fruit, la référence au Batard, voir au Montrachet vient immédiatement à l’esprit. Densité, concentration mais toujours d’une grande fraîcheur, il y a tout, fleurs, fruits pochés, fruits confits, agrumes….. goayave, raisin, poire, lactique raffiné comme une Chantilly légère parfumée à la violette. La matière en bouche est vraiment difficile à déplacer tant elle est démesurée, aucune lourdeur, aucune trace de charge alcoolique excessive, le fruit fait constamment jeu égal avec la structure. Lorsque vient la finale, après un formidable coup de poing en plein sternum, la persistance est irréelle et les équilibres parfaits durant cette bonne minute et demie que dure le phénomène. On croît rêver et pourtant, tout cela est bien réel.
- + 2014
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Nez concentré, fruits blancs-Boskop-poire Williams, miel de montagne, caramel, quatre-quarts-frangipane, anis, fleurs-violette. Très massif, profond et sérieux, marqué par le minéral de la roche, l’aromatique du vin se rafraîchit considérablement à l’oxydation, rendant les fruits plus rieurs, grande allure type Batard-Montrachet. Beaucoup de fruit en bouche, charnu et dense, reste ample et élastique malgré la concentration de matière, longueur superlative, très grand vin en devenir, avec une persistance de fruit bien au-delà de la finale.
- + 2013
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
L’aération change complètement la donne et obtient que le vin se libère de ses chaînes. Nez de beurre frais, praline, fleurs, sophistiqué et classieux, tendance le Batard de Puligny (ce que ce vin évoque à chaque millésime, y compris dans celui ci).
Fruits blancs et jaunes, banane écrasée, yogourt, poire Comice, miel de lavande, une seconde j’ai vu passer de nouveau un grand riesling Allemand. Bouche avec du jus et de l’énergie, fruits blancs, agrumes- citron vert-goayave-kiwi, quelque chose de salé, pourrait évoluer comme un 2008, mais à pas plus lents. La finale, droite, intense et sérieuse ferait penser à un cocktail avec de la Perrière et du Chevalier. Possiblement un grand vin, verdict à une échéance inconnue.
- + 2011
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La vendange 2013 sera le centième pour ces vignes. Là où bon nombre de vignerons écrivent ce « logo vendeur » sur leurs étiquettes, ici, je crois qu’on a le droit. L’expression d’un Meursault Charmes, est un peu dépassée par le caractère colossal du vin qui, subrepticement, monte la colline en direction de son voisin du nord. L’esprit de 2011, l’âge des vignes, dont on comprend qu’elles sont au contact de la roche, tout concoure à rendre le vin plus froid, gommant une partie de la sensualité du Charmes, mettant en avant le caractère magnifiquement psychorigide de la Perrière.
Nez empyreumatique, dense, concentré, se livre peu, ce qui paraît sain. on sent des agrumes dans le paysage, mais ils sont vraiment cachés derrière, kiwi, fruit de la passion, orange sanguine. La bouche déménage, j’écris « assez colossal le mec », mais le côté savoureux, finalement très équilibré de la bouche, dans le cadre d’une tension permanente, fait penser que les choses ne peuvent que bien se passer durant la garde, car il est bien évident que ce vin ne doit pas être bu avant une bonne dizaine d’années de cave. Longueur impressionnante, voir intimidante, le monstre doit s’assagir.
- + 2010
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On pensait être arrivé à une profondeur extrême, mais nous voici rendus aux abysses même de la planète, dans les fosses insondables des îles Marianne. Le nez est en effet abyssal et la minéralité intimidante. Fruits blancs, fruits secs, noisette, pignons, amande grillée (et pas par l’élevage), fleurs blanches et jaunes, nougat.
Bouche fruit, raisin, pêche blanche à jaune, aucune lourdeur dans ce vin, uniquement de la force, la finale est indescriptible, tout ce que je peux en dire, c’est que l’envahissement est total et que je peux mesurer objectivement, au moins deux minutes de persistance. Qu’est-ce qu’un très grand vin si celui ci n’en est pas un ? Je devrais mettre 100, disons que je mets le maximum que vous mettriez si vous étiez renversé par des vieilles vignes de Charmes. - + 2009
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Fleurs, violette, nougat, chocolat au lait, champignons, viande de veau, praline, charnel. La bouche est énorme, jus et fruit monstres, des couches de matière superposées, encore praline, os de veau, lactique, porcelet-agneau de lait, on pense au roi du coin, je note pour finir : Ca déménage. Très grand vin.