Nous exploitons cette vigne de Meursault 1er Cru les Genevrières que depuis 1992 en métayage à moitié (50% de la récolte pour le propriétaire, 50% de la récolte pour le locataire) .
Sa superficie est de 0.53 ares ; elle est exposée Est sur le coteau de Meursault. Elle est âgée d’environ 50 ans.
Son encépagement est 100% chardonnay.
Production annuelle : environ 3000 bouteilles.
Elle est cultivée en culture biologique non certifiée.
Le sous-sol est composé de cailloutis calcaires posé sur un une roche porteuse en plaquettes fissurées. Entre les plaquettes, le limon s’est installé par coulage de terres brunes. Ce type de sol optimise le stockage de l’eau. Le système racinaire vient s’installer dans les fissures des plaquettes.
Notre élevage avec peu de fûts neufs (20%) et le reste en fûts d’un, deux et trois vins permet de préserver l’expression du Terroir.
Le plus gros potentiel de garde dans nos appellations. C’est un vin puissant, élégant, avec une très belle matière.
Dégustation
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Robe or très pâle reflet vert discret. Nez à la floralité fraîche, complexe, raffinée typique du cru. Myriade de fleurs de toutes sortes, de toutes les couleurs, la magie du terroir et celle du millésime ont coopté ensemble un cocktail d’épices d’une variété et d’une sophistication extraordinaire raz el-hanout, gingembre, bergamote, poivres multiples, piment d’Espelette, citronnelle, herbes aromatiques poivrées comme la verveine) dont le mariage avec cet océan de fleurs produit une aromatique d’une sophistication sublime. Le fruit, subtilement confit, s’insinue avec bonheur entre les fleurs et les épices faisant gravir encore à cette complexité déjà hors norme, un cran supplémentaire, toutes les pêches, blanche, jaune, de vigne, brugnons et nectarines, l’orange mi maltaise mi sanguine, l’ananas pimenté, le fruit de la passion, un festival !
Bouche ample, matière puissante et dynamique, agrumes expressifs et poivres omniprésents et notamment celui de Sichuan, safran, orange, kumquat, pomme poivrée flambée, prune jaune, mirabelle, marmelade, gelée d’abricot, traces d’ananas, carambole, quetsche, touche végétale qui évoque la sucrine, un céleri et un radis noir poivrés de poivre blanc du Penjab.
Finale d’une intensité folle, vibrante tout en étant d’une droiture et d’une tension formidables, le sol serre le propos sans le durcir, persistance impressionnante. 96-97.
Elevage parfait en adéquation totale avec la matière.
Ce Genevrières qui dit déjà beaucoup, recèles-en son sein encore une montagne de secrets, c’est clairement ce qu’on ressent en fin de dégustation, le vin est grand et il pourrait devenir monumental donc pas d’autre option que de mettre en cave pour au moins sept à huit années.
Turbot aux girolles, homard au beurre blanc, belle sole meunière lamelles et lamelles de truffe.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Les Genevrières 2021 portent en elles toutes les caractéristiques du finage, la floralité, le mystère, la suprême élégance, la complexité sophistiquée. Le charme des Genevrières parait comme souvent venu d’une intervention magique, irréelle, parterre de fleurs odorantes, finement miellées, jonquilles « sucrées », muguet, acacias, bougainvilliers, mimosas, de l’air, de la finesse, une élégance incomparable, essence de fleurs, camomille, chèvrefeuille, cerfeuil, note anisée subtile, bonbon au miel, anis de Flavigny.
Bouche facile, ample, beaucoup de fruit, poire sucrée, Comice et Passe Crassane, pomme très sucrée, entre Reinette et Granny Smith, touche mentholée comme venue d’une menthe froide, soupe de concombre elle aussi sucrée, touches de pamplemousse, de citron jaune de pulpe d’abricot et d’ananas.
Finale sur le noyau de pêche, les pépins de pomme, c’est très long, une allonge constamment habitée, sol à l’expression subtile totalement fondue dans le fruit, élevage quasi insensible.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Une floralité épicée en 2020, violette, lilas, jasmin, genêts mais aussi citronnelle, cumin, baie de genièvre, poivre vert, plantes aromatiques plutôt épicées elles aussi, verveine, sauge, coriandre vietnamienne, bergamote, curcuma, l’ensemble produit une atmosphère mystérieuse et envoûtante, sceau identitaire du cru. D’autres arômes comme l’encens, le musc évoquent certains parfums épicés légendaires de nos plus grands créateurs.
Bouche où se mêlent crème, coulis, il y a là des pêches jaunes, du fruit de la passion, de l’orange sanguine, de la mangue, de l’ananas, il y a là du poivre Sichuan, du curry, du safran, de la noix de muscade, du cumin, de la moutarde au piment d’Espelette, du sucre d’orge, des pralines, un abricot rôti, bien plus encore.
La finale, fabuleuse, s’empare immédiatement du dégustateur, l’envahit, le conquière sans résistance possible, interminable, puissante et racée, très grande réussite. Elevage tout simplement parfait qui accompagne, assouplit, contribue à allonger encore la finale.
L’esprit de ces Genevrières appellent la sauce Béarnaise pour accompagner le tronçon épais de turbot ou la darne de saumon rôti plutôt qu’une Hollandaise, les girolles voire les morilles pour une pièce de veau crémée dans quelques années (avec une crème relevée de moutarde ou de curry), suivie d’un Gorgonzola.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Robe or clair brillante, légers reflets verts. Tout aussi frais que celui de ses collègues, le jardin des Genevrières est à l’image qu’on peut se faire du jardin idyllique de quelque château de la Loire à l’orée du printemps. Les jeunes pousses d’herbe nouvelle viennent à peine de se mettre à pousser, une myriade de petites fleurs blanches sont en train d’éclore, la fraîcheur de la rivière, encore marquée des froids de l’hiver, revigore les narines, herbes fines où on hésite entre aneth et cerfeuil, à nouveau menthe, anis et verveine, encore lavande, il fait très beau même si la matinée est encore un peu froide, primevères, jeunes feuilles de peupliers, l’élevage, d’une discrétion absolue permet de libérer toute cette fraîcheur sans la moindre entrave, Bouche dans la lignée du nez, des fruits frais, juste cueillis, pommes Granny Smith ou Reinette, raisin, pêche blanche et pêche de vigne, poire Comice, finement poivré d’un poivre mi blanc, mi Sichuan, aussi sapide que possible, du sel de Guérande, des algues et des salicornes subtilement iodées, on se baignerait dedans ! La minéralité, d’une rare délicatesse, évoque les sels minéraux, des cristaux de gypse, des éclats de silex, rien à voir avec le sous sol, mais c’est ce qu’on ressent. Juteux, actif, incroyablement juvénile, ce vin est parti pour une longue carrière.
Finale précise, énergique et toujours très sapide, à oublier 8 à 10 ans pour l’ouverture de la première bouteille. Poissons fins, langouste, du délicat, au hasard, les feuillantines de langoustines au sésame iconiques de Bernard Pacaud.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Un nez complexe comme il se doit, à tiroirs nombreux qui s’ouvrent l’un derrière l’autre, avec une dominante qui accompagne le dégustateur tout au long de ce périple, la grâce et même si cette qualité rend jalouses les Perrières ou les Charmes, force est de s’incliner devant elle. Un nez avec beaucoup de naturel, de « facilité » dévoile un monde où se côtoient fleurs blanches et jaunes, des genêts aux lys, des mimosas, fleurs d’acacia, œillets blancs. Les fruits secs du millésime, noisette, pignon, beurre de cacahuète, crème de maïs, velouté de panais et puis arrivée d’éléments frais comme un yogourt glacé, du lassi, une note de vanille, des épices encore, curcuma, un curry subtil, des fruits enfin, poires Comice et Passe Crassane, compote de pommes, plus le temps passe, plus les fleurs se multiplient et se multiplient encore, les Genevrières, c’est ça.
La bouche dominée par la pêche jaune est beaucoup plus empyreumatique qu’escompté, poivres, piment oiseau, feu et flammes, millésime de feu c’est sûr, il y a aussi, comme le yogourt était apparu dans le nez, l’arrivée de lavande, de longanes en bouche, d’abricot et d’orange ensuite, encore de mandarine et de clémentine, c’est très droit, sérieux pour une Genevrières, plus yang et plus violente qu’à l’accoutumée, il va falloir lui laisser du temps, ne vous faites pas d’illusions, ce sont sûrement dix années qu’il faudra patienter.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Goûté tardivement, le 5 avril dernier, ce Genevrières se déguise à l’ouverture de la bouteille, moitié en Poruzots et moitié en Perrières. Il faudra attendre un bon quart d’heure pour voir apparaître la floralité tellement caractéristique du finage car jusque là, le vin s’exprime davantage sur une verticalité fraîche et minérale, un côté précis, pointu, diamantaire qui le rapproche de ses deux voisins, l’immersion poétique dans ces fameux champs de fleurs magiques étant totalement masquée par les agrumes, les herbes fines, la brillance éclatante du millésime. D’emblée on trouve citron vert, carabole, fruit de la passion, peau de pamplemousse et de citron jaune, gingembre frais et poivre blanc le tout inscrit dans une minéralité calcaire affirmée typique du Poruzot. Viennent ensuite la gomme, le bâton de réglisse, une note de résine, eucalyptus, poivre blanc de Kampot (Cambodge) par ces notes citronnées et d’herbes fraîches, enfin lavande et cerfeuil, très caractéristiques de 2017. La bouche est sapide, dotée d’une grande énergie avec beaucoup de fruit, raisin, pommes Reinette et Granny, pêche blanche et pêche de vigne, que du beau. Finale tendue d’une grande précision, poivrée, pimentée, très marquée par le sol et, on ne sera guère surpris, vraiment persistant. Encoreune fois, c’est plusieurs minutes plus tard, que le jardin magique a commencé à se révéler, ces fleurs blanches si difficiles à décrire, si envoutantes. Un conseil, comme pour une très grande eau de vie, pas de précipitation, prévoyez deux bonnes heures en sa compagnie après avoir ouvert la bouteille longtemps à l’avance et longtemps, ça n’est pas dix minutes, plutôt dix heures.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Rare que les Genevrières succombent à l’impérialisme des Charmes, c’est pourtant le cas dans ce millésime. Plus terrien et moins onirique, plus sensuel et moins planant, Genevrières 2015 goûte comme une cuvée ronde des premiers crus de Meursault. Voyez plutôt : Nez gracieux, fruits blancs à dominante de poire, note délicate d’agrumes, clémentine peut-être, fleurs, miel, nougat, beurre frais, sucre glace, praliné, caramel d’Isigny et caramel au beurre salé, curcuma et sucre d’orge. Bouche sensuelle, soyeuse, fruits pochés à fruits confits, imbrication de la paire sol et fruit.
La finale est longue et persistante mais on le sent, le vin a besoin de temps, au moins cinq ans avant d’atteindre un vrai point d’équilibre. Soyez patient et buvez un Meix Chavaux en attendant.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Comme souvent, le Genevrières réunit les qualités de tous les autres crus en y ajoutant cette touche florale magique qui n’appartient qu’à lui. Miel complexe, fruits blancs et fleurs bien sûr, fruits pochés, épices douces, nougat subtil, amandes pilées, d’autres fruits secs-pistache, sucre roux, agrumes délicats, tout par petites touches multiples, comme dans un tableau pointilliste à la Henri-Edmond Cross. La bouche est chargée de fruit et juteuse, la matière est active, savoureuse et sapide, la rétro-olfaction envoie quantité de messages, couche après couche, il y a une complexité énorme, agrumes, fruits blancs, épices pointues (poivre blanc), l’acidité est vraiment expressive et fait briller le vin, la finale, précise, laisse une bouche remplie d’une foule d’informations qu’on a le temps de déchiffrer tant elle dure, planant.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Il faut ici 5 bonnes minutes d’agitation forcenée du verre pour obliger cette Genevrières à envoyer des informations. Fin et froid, distant, nordique, fruits blancs, peau de raisin et de pomme, note de fumée, encens, eucalyptus. La bouche en dit plus que le nez, fruits blancs, mirabelle, peut-être abricot ? Kiwi, goayave, orange type Outspan, grosse allonge en finale, droit et surtout, ce que ne pouvait promettre le nez, sapide. Garde obligatoire.
Après 18 heures, les Genevrières font leur Bouchères, ou F. Mikulski fait son J.M. Roulot. J’ai pensé un instant à la dégustation d’un vin clair au Mesnil-sur-Oger ! On a quand même gagné en jus et en énergie, la finale s’est encore allongée, des fruits jaunes, entre passion et mangue se profilent, patience, patience.
Nez peu expressif, très forte concentration de la matière qui peine à se libérer. Miel, caramel, fruits confits, kouglof, quatre quarts, des fleurs avec la terre du pot. Bouche volumineuse, sensation de calcaire puissant, l’eau est chargée de minerai, mais la bouche reste fraîche, terre, champignons, cèpes et Paris, la rétro-olfaction finit par laisser le vin se s’envoler, mais il aura fallu faire des efforts.
Très puissant, sapide, avec une note légèrement citronnée. En mettant la moitié du vin “habituel”, la densité du vin suffit à satisfaire le dégustateur, tant il y a de matière.
Ici, point de contradiction, la sensualité quasi irréelle des fleurs de Genevrières, excitée par la présence d’agrumes, crée un jardin à l’atmosphère différente certes, mais un jardin tout de même. Les agrumes changent le caractère des fleurs de ce cru, usuellement plus sucrées, elles deviennent ici plus réelles, le matériau végétal est très expressif et, si on n’est pas dans l’onirisme du cru, on est en tous cas chez le meilleur des fleuristes. A l’air, le vin est poivré, musqué, la description des agrumes ou des fleurs qui composent le nez du vin, est impossible à réaliser tant l’imbrication est serrée. Tentons l’orange, la fleur d’oranger ou la marmelade, quelque chose de ligérien aussi dans la minéralité. La finale, par la puissance des agrumes, confère au vin un caractère plus « masculin » que d’habitude, encore une fois, on pense au Charlemagne, et cette fois ci, c’est presque troublant. Quoi qu’il en soit, grand vin.
Nez floral comme il se doit, primevères, violettes, fleurs blanches, lilas, herbe, on se croirait dans un magasin de fleurs, mimosa, acacia, miel subtil, lavande…… La bouche est subtile, classieuse, sophistiquée, raisins frais, violette, balsamique complexe, agrumes, citron vert, gingembre frais, tonique, tendu, intense, très grande minéralité de la finale, le vin n’en finit pas d’habiter le corps du dégustateur. Grand vin 97
Comme on pouvait s’y attendre dans pareil millésime, le Genevrières 2009 a entrepris un voyage vers le sud dont il exhibe nombre d’attributs. Attributs aromatiques d’abord, avec une palette mêlant cake aux fruits et pain d’épices, gingembre cuit, orange, bergamote, ananas, mangue et abricot tous confits, fruit de la passion et sucre d’orge. La floralité aérienne de sa typicité a laissé sa place à une complexité exotique qui fait penser en partie aux arômes d’un Barsac sophistiqué et en partie à la sensualité des vieilles vignes de roussanne du Château de Beaucastel. Attributs gustatifs ensuite avec une bouche résolument opulente, un mélange de marmelade,de gelée de fruits blancs, raisin et mirabelle notamment, cédrat et miel de Causses, le tout débouchant sur une finale puissante, plus serrée qu’attendu.
On le comprend, il est obligatoire de le boire à table sur un plat chaud, blanquette de veau, poulet de Bresse aux girolles ou sur un gâteau de cèpes aux coquilles Saint Jacques, on pourra terminer avec un Mont d’Or préalablement passé au four. Un millésime a un pédigrée qu’il faut savoir respecter, à Angers comme à Châteauneuf, à Beaune comme à Bordeaux, 2009 est l’exacte anti-thèse de 2008. Il y a fort à parier, pour ceux qui auront oublié des bouteilles dans leur cave, que ce Genevrières a le potentiel pour devenir un vieux monsieur tout à fait extraordinaire, certains 1966, 1978 ou 1990 étant encore là pour témoigner de ce que peut réserver l’avenir d’un grand Bourgogne mature.
Comme à l’accoutumée, un nez floral et raffiné avec des fruits blancs
pochés, une note pâtissière, une fois n’est pas coutume qui ajoute à la sensualité et au mystère du vin. Comme le Charmes, le vin se rafraîchit de plus en plus à l’aération en en devenant presque froid, cette sensation qui glace les narines vous assure une garde de vingt
ans en cave. Promesse de truffe blanche, une minéralité aussi diaphane
que sa floralité, quelque chose de résolument alpin dans ce millésime, de rajeunissant, de régénérant oserais-je dire, balsamique et floral.
Bouche délicate et classieuse, comme un mouchoir de soie, beaucoup de fruit et équilibre parfait du trio acidité, fruit et alcool. Le vin finit tendu comme un arc avec une longueur spectaculaire et une acidité imbriquée dans l’expression du sol. Une très grande bouteille.
Le MEURSAULT GENEVRIERES est étonnamment puissant en bouche dans le cadre du millésime. En sentant les arômes de violette, de réglisse et de fruits blancs, on ne s’attend pas à ce que le vin soit aussi terrien en bouche.
- + 2022
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Robe or très pâle reflet vert discret. Nez à la floralité fraîche, complexe, raffinée typique du cru. Myriade de fleurs de toutes sortes, de toutes les couleurs, la magie du terroir et celle du millésime ont coopté ensemble un cocktail d’épices d’une variété et d’une sophistication extraordinaire raz el-hanout, gingembre, bergamote, poivres multiples, piment d’Espelette, citronnelle, herbes aromatiques poivrées comme la verveine) dont le mariage avec cet océan de fleurs produit une aromatique d’une sophistication sublime. Le fruit, subtilement confit, s’insinue avec bonheur entre les fleurs et les épices faisant gravir encore à cette complexité déjà hors norme, un cran supplémentaire, toutes les pêches, blanche, jaune, de vigne, brugnons et nectarines, l’orange mi maltaise mi sanguine, l’ananas pimenté, le fruit de la passion, un festival !
Bouche ample, matière puissante et dynamique, agrumes expressifs et poivres omniprésents et notamment celui de Sichuan, safran, orange, kumquat, pomme poivrée flambée, prune jaune, mirabelle, marmelade, gelée d’abricot, traces d’ananas, carambole, quetsche, touche végétale qui évoque la sucrine, un céleri et un radis noir poivrés de poivre blanc du Penjab.
Finale d’une intensité folle, vibrante tout en étant d’une droiture et d’une tension formidables, le sol serre le propos sans le durcir, persistance impressionnante. 96-97.
Elevage parfait en adéquation totale avec la matière.
Ce Genevrières qui dit déjà beaucoup, recèles-en son sein encore une montagne de secrets, c’est clairement ce qu’on ressent en fin de dégustation, le vin est grand et il pourrait devenir monumental donc pas d’autre option que de mettre en cave pour au moins sept à huit années.
Turbot aux girolles, homard au beurre blanc, belle sole meunière lamelles et lamelles de truffe. - + 2021
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Les Genevrières 2021 portent en elles toutes les caractéristiques du finage, la floralité, le mystère, la suprême élégance, la complexité sophistiquée. Le charme des Genevrières parait comme souvent venu d’une intervention magique, irréelle, parterre de fleurs odorantes, finement miellées, jonquilles « sucrées », muguet, acacias, bougainvilliers, mimosas, de l’air, de la finesse, une élégance incomparable, essence de fleurs, camomille, chèvrefeuille, cerfeuil, note anisée subtile, bonbon au miel, anis de Flavigny.
Bouche facile, ample, beaucoup de fruit, poire sucrée, Comice et Passe Crassane, pomme très sucrée, entre Reinette et Granny Smith, touche mentholée comme venue d’une menthe froide, soupe de concombre elle aussi sucrée, touches de pamplemousse, de citron jaune de pulpe d’abricot et d’ananas.
Finale sur le noyau de pêche, les pépins de pomme, c’est très long, une allonge constamment habitée, sol à l’expression subtile totalement fondue dans le fruit, élevage quasi insensible. - + 2020
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Une floralité épicée en 2020, violette, lilas, jasmin, genêts mais aussi citronnelle, cumin, baie de genièvre, poivre vert, plantes aromatiques plutôt épicées elles aussi, verveine, sauge, coriandre vietnamienne, bergamote, curcuma, l’ensemble produit une atmosphère mystérieuse et envoûtante, sceau identitaire du cru. D’autres arômes comme l’encens, le musc évoquent certains parfums épicés légendaires de nos plus grands créateurs.
Bouche où se mêlent crème, coulis, il y a là des pêches jaunes, du fruit de la passion, de l’orange sanguine, de la mangue, de l’ananas, il y a là du poivre Sichuan, du curry, du safran, de la noix de muscade, du cumin, de la moutarde au piment d’Espelette, du sucre d’orge, des pralines, un abricot rôti, bien plus encore.
La finale, fabuleuse, s’empare immédiatement du dégustateur, l’envahit, le conquière sans résistance possible, interminable, puissante et racée, très grande réussite. Elevage tout simplement parfait qui accompagne, assouplit, contribue à allonger encore la finale.
L’esprit de ces Genevrières appellent la sauce Béarnaise pour accompagner le tronçon épais de turbot ou la darne de saumon rôti plutôt qu’une Hollandaise, les girolles voire les morilles pour une pièce de veau crémée dans quelques années (avec une crème relevée de moutarde ou de curry), suivie d’un Gorgonzola. - + 2019
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Robe or clair brillante, légers reflets verts. Tout aussi frais que celui de ses collègues, le jardin des Genevrières est à l’image qu’on peut se faire du jardin idyllique de quelque château de la Loire à l’orée du printemps. Les jeunes pousses d’herbe nouvelle viennent à peine de se mettre à pousser, une myriade de petites fleurs blanches sont en train d’éclore, la fraîcheur de la rivière, encore marquée des froids de l’hiver, revigore les narines, herbes fines où on hésite entre aneth et cerfeuil, à nouveau menthe, anis et verveine, encore lavande, il fait très beau même si la matinée est encore un peu froide, primevères, jeunes feuilles de peupliers, l’élevage, d’une discrétion absolue permet de libérer toute cette fraîcheur sans la moindre entrave, Bouche dans la lignée du nez, des fruits frais, juste cueillis, pommes Granny Smith ou Reinette, raisin, pêche blanche et pêche de vigne, poire Comice, finement poivré d’un poivre mi blanc, mi Sichuan, aussi sapide que possible, du sel de Guérande, des algues et des salicornes subtilement iodées, on se baignerait dedans ! La minéralité, d’une rare délicatesse, évoque les sels minéraux, des cristaux de gypse, des éclats de silex, rien à voir avec le sous sol, mais c’est ce qu’on ressent. Juteux, actif, incroyablement juvénile, ce vin est parti pour une longue carrière.
Finale précise, énergique et toujours très sapide, à oublier 8 à 10 ans pour l’ouverture de la première bouteille. Poissons fins, langouste, du délicat, au hasard, les feuillantines de langoustines au sésame iconiques de Bernard Pacaud. - + 2018
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Un nez complexe comme il se doit, à tiroirs nombreux qui s’ouvrent l’un derrière l’autre, avec une dominante qui accompagne le dégustateur tout au long de ce périple, la grâce et même si cette qualité rend jalouses les Perrières ou les Charmes, force est de s’incliner devant elle. Un nez avec beaucoup de naturel, de « facilité » dévoile un monde où se côtoient fleurs blanches et jaunes, des genêts aux lys, des mimosas, fleurs d’acacia, œillets blancs. Les fruits secs du millésime, noisette, pignon, beurre de cacahuète, crème de maïs, velouté de panais et puis arrivée d’éléments frais comme un yogourt glacé, du lassi, une note de vanille, des épices encore, curcuma, un curry subtil, des fruits enfin, poires Comice et Passe Crassane, compote de pommes, plus le temps passe, plus les fleurs se multiplient et se multiplient encore, les Genevrières, c’est ça.
La bouche dominée par la pêche jaune est beaucoup plus empyreumatique qu’escompté, poivres, piment oiseau, feu et flammes, millésime de feu c’est sûr, il y a aussi, comme le yogourt était apparu dans le nez, l’arrivée de lavande, de longanes en bouche, d’abricot et d’orange ensuite, encore de mandarine et de clémentine, c’est très droit, sérieux pour une Genevrières, plus yang et plus violente qu’à l’accoutumée, il va falloir lui laisser du temps, ne vous faites pas d’illusions, ce sont sûrement dix années qu’il faudra patienter. - + 2017
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Goûté tardivement, le 5 avril dernier, ce Genevrières se déguise à l’ouverture de la bouteille, moitié en Poruzots et moitié en Perrières. Il faudra attendre un bon quart d’heure pour voir apparaître la floralité tellement caractéristique du finage car jusque là, le vin s’exprime davantage sur une verticalité fraîche et minérale, un côté précis, pointu, diamantaire qui le rapproche de ses deux voisins, l’immersion poétique dans ces fameux champs de fleurs magiques étant totalement masquée par les agrumes, les herbes fines, la brillance éclatante du millésime. D’emblée on trouve citron vert, carabole, fruit de la passion, peau de pamplemousse et de citron jaune, gingembre frais et poivre blanc le tout inscrit dans une minéralité calcaire affirmée typique du Poruzot. Viennent ensuite la gomme, le bâton de réglisse, une note de résine, eucalyptus, poivre blanc de Kampot (Cambodge) par ces notes citronnées et d’herbes fraîches, enfin lavande et cerfeuil, très caractéristiques de 2017. La bouche est sapide, dotée d’une grande énergie avec beaucoup de fruit, raisin, pommes Reinette et Granny, pêche blanche et pêche de vigne, que du beau. Finale tendue d’une grande précision, poivrée, pimentée, très marquée par le sol et, on ne sera guère surpris, vraiment persistant. Encoreune fois, c’est plusieurs minutes plus tard, que le jardin magique a commencé à se révéler, ces fleurs blanches si difficiles à décrire, si envoutantes. Un conseil, comme pour une très grande eau de vie, pas de précipitation, prévoyez deux bonnes heures en sa compagnie après avoir ouvert la bouteille longtemps à l’avance et longtemps, ça n’est pas dix minutes, plutôt dix heures.
- + 2015
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Rare que les Genevrières succombent à l’impérialisme des Charmes, c’est pourtant le cas dans ce millésime. Plus terrien et moins onirique, plus sensuel et moins planant, Genevrières 2015 goûte comme une cuvée ronde des premiers crus de Meursault. Voyez plutôt : Nez gracieux, fruits blancs à dominante de poire, note délicate d’agrumes, clémentine peut-être, fleurs, miel, nougat, beurre frais, sucre glace, praliné, caramel d’Isigny et caramel au beurre salé, curcuma et sucre d’orge. Bouche sensuelle, soyeuse, fruits pochés à fruits confits, imbrication de la paire sol et fruit.
La finale est longue et persistante mais on le sent, le vin a besoin de temps, au moins cinq ans avant d’atteindre un vrai point d’équilibre. Soyez patient et buvez un Meix Chavaux en attendant. - + 2014
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Comme souvent, le Genevrières réunit les qualités de tous les autres crus en y ajoutant cette touche florale magique qui n’appartient qu’à lui. Miel complexe, fruits blancs et fleurs bien sûr, fruits pochés, épices douces, nougat subtil, amandes pilées, d’autres fruits secs-pistache, sucre roux, agrumes délicats, tout par petites touches multiples, comme dans un tableau pointilliste à la Henri-Edmond Cross. La bouche est chargée de fruit et juteuse, la matière est active, savoureuse et sapide, la rétro-olfaction envoie quantité de messages, couche après couche, il y a une complexité énorme, agrumes, fruits blancs, épices pointues (poivre blanc), l’acidité est vraiment expressive et fait briller le vin, la finale, précise, laisse une bouche remplie d’une foule d’informations qu’on a le temps de déchiffrer tant elle dure, planant.
- + 2013
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Il faut ici 5 bonnes minutes d’agitation forcenée du verre pour obliger cette Genevrières à envoyer des informations. Fin et froid, distant, nordique, fruits blancs, peau de raisin et de pomme, note de fumée, encens, eucalyptus. La bouche en dit plus que le nez, fruits blancs, mirabelle, peut-être abricot ? Kiwi, goayave, orange type Outspan, grosse allonge en finale, droit et surtout, ce que ne pouvait promettre le nez, sapide. Garde obligatoire.
Après 18 heures, les Genevrières font leur Bouchères, ou F. Mikulski fait son J.M. Roulot. J’ai pensé un instant à la dégustation d’un vin clair au Mesnil-sur-Oger ! On a quand même gagné en jus et en énergie, la finale s’est encore allongée, des fruits jaunes, entre passion et mangue se profilent, patience, patience. - + 2012
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Nez peu expressif, très forte concentration de la matière qui peine à se libérer. Miel, caramel, fruits confits, kouglof, quatre quarts, des fleurs avec la terre du pot. Bouche volumineuse, sensation de calcaire puissant, l’eau est chargée de minerai, mais la bouche reste fraîche, terre, champignons, cèpes et Paris, la rétro-olfaction finit par laisser le vin se s’envoler, mais il aura fallu faire des efforts.
Très puissant, sapide, avec une note légèrement citronnée. En mettant la moitié du vin “habituel”, la densité du vin suffit à satisfaire le dégustateur, tant il y a de matière. - + 2011
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Ici, point de contradiction, la sensualité quasi irréelle des fleurs de Genevrières, excitée par la présence d’agrumes, crée un jardin à l’atmosphère différente certes, mais un jardin tout de même. Les agrumes changent le caractère des fleurs de ce cru, usuellement plus sucrées, elles deviennent ici plus réelles, le matériau végétal est très expressif et, si on n’est pas dans l’onirisme du cru, on est en tous cas chez le meilleur des fleuristes. A l’air, le vin est poivré, musqué, la description des agrumes ou des fleurs qui composent le nez du vin, est impossible à réaliser tant l’imbrication est serrée. Tentons l’orange, la fleur d’oranger ou la marmelade, quelque chose de ligérien aussi dans la minéralité. La finale, par la puissance des agrumes, confère au vin un caractère plus « masculin » que d’habitude, encore une fois, on pense au Charlemagne, et cette fois ci, c’est presque troublant. Quoi qu’il en soit, grand vin.
- + 2010
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Nez floral comme il se doit, primevères, violettes, fleurs blanches, lilas, herbe, on se croirait dans un magasin de fleurs, mimosa, acacia, miel subtil, lavande…… La bouche est subtile, classieuse, sophistiquée, raisins frais, violette, balsamique complexe, agrumes, citron vert, gingembre frais, tonique, tendu, intense, très grande minéralité de la finale, le vin n’en finit pas d’habiter le corps du dégustateur. Grand vin 97
- + 2009
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Comme on pouvait s’y attendre dans pareil millésime, le Genevrières 2009 a entrepris un voyage vers le sud dont il exhibe nombre d’attributs. Attributs aromatiques d’abord, avec une palette mêlant cake aux fruits et pain d’épices, gingembre cuit, orange, bergamote, ananas, mangue et abricot tous confits, fruit de la passion et sucre d’orge. La floralité aérienne de sa typicité a laissé sa place à une complexité exotique qui fait penser en partie aux arômes d’un Barsac sophistiqué et en partie à la sensualité des vieilles vignes de roussanne du Château de Beaucastel. Attributs gustatifs ensuite avec une bouche résolument opulente, un mélange de marmelade,de gelée de fruits blancs, raisin et mirabelle notamment, cédrat et miel de Causses, le tout débouchant sur une finale puissante, plus serrée qu’attendu.
On le comprend, il est obligatoire de le boire à table sur un plat chaud, blanquette de veau, poulet de Bresse aux girolles ou sur un gâteau de cèpes aux coquilles Saint Jacques, on pourra terminer avec un Mont d’Or préalablement passé au four. Un millésime a un pédigrée qu’il faut savoir respecter, à Angers comme à Châteauneuf, à Beaune comme à Bordeaux, 2009 est l’exacte anti-thèse de 2008. Il y a fort à parier, pour ceux qui auront oublié des bouteilles dans leur cave, que ce Genevrières a le potentiel pour devenir un vieux monsieur tout à fait extraordinaire, certains 1966, 1978 ou 1990 étant encore là pour témoigner de ce que peut réserver l’avenir d’un grand Bourgogne mature. - + 2008
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Comme à l’accoutumée, un nez floral et raffiné avec des fruits blancs
pochés, une note pâtissière, une fois n’est pas coutume qui ajoute à la sensualité et au mystère du vin. Comme le Charmes, le vin se rafraîchit de plus en plus à l’aération en en devenant presque froid, cette sensation qui glace les narines vous assure une garde de vingt
ans en cave. Promesse de truffe blanche, une minéralité aussi diaphane
que sa floralité, quelque chose de résolument alpin dans ce millésime, de rajeunissant, de régénérant oserais-je dire, balsamique et floral.
Bouche délicate et classieuse, comme un mouchoir de soie, beaucoup de fruit et équilibre parfait du trio acidité, fruit et alcool. Le vin finit tendu comme un arc avec une longueur spectaculaire et une acidité imbriquée dans l’expression du sol. Une très grande bouteille. - + 2007
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Le MEURSAULT GENEVRIERES est étonnamment puissant en bouche dans le cadre du millésime. En sentant les arômes de violette, de réglisse et de fruits blancs, on ne s’attend pas à ce que le vin soit aussi terrien en bouche.