Nous exploitons cette vigne de Meursault 1er Cru les Poruzots Dessus depuis 1992 en métayage à moitié (50% de la récolte pour le propriétaire, 50% de la récolte pour le locataire).
Sa superficie est de 62 ares ; elle est exposée Est sur le coteau de Meursault. Elle est âgée d’environ 50 ans.
Son encépagement est 100% chardonnay.
Elle est cultivée en culture biologique non certifiée.
Production annuelle : environ 2400 bouteilles.
Le sous-sol est composé d’une couche brune de limon horizontal d’une trentaine de centimètres, posé sur un socle de roche fissurée. Le limon s’est infiltré dans la roche et permet un stockage d’humidité ainsi que le développement en profondeur du système racinaire.
Notre élevage avec peu de fûts neufs (20%) et le reste en fûts d’un, deux et trois vins permet de préserver l’expression du Terroir.
Cette vigne produit un vin élégant, fin, dynamique, plus « féminin » que les autres 1ers crus. Une très belle minéralité est toujours présente, quel que soit le millésime. C’est un vin à boire entre 5 et 10 ans d’âge.
Dégustation
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Robe or très clair à jus de citron vert brillant. Nez de minéralité calcaire raffinée quasi chablisienne, air pur et environnement verdoyant, eau de torrent, fleurs printanières délicates plus élégante l’une que l’autre, matin clair où on aperçoit clairement le Mont Blanc, fruits blancs avec le pêche, la poire et le raisin, de subtils arômes de violette évoquent maintenant le finage haut de Puligny, le calcaire, toujours aussi fin, évolue vers la coquille d’œuf de cane et la carapace de langoustine, d’autres fruits tentent de se frayer un chemin, ananas, citron de Menton et pamplemousse, l’orange, nuage de poivre blanc frais, froid et pointe de gingembre racine, une botte de cerfeuil tout juste sortie de terre, beaucoup de classe et d’élégance.
Bouche chargée de fruit au toucher soyeux, coulis qui ondulent délicatement sur le palais, un plaisir constant, les agrumes sont montés en intensité, l’orange surtout, le pamplemousse et le citron jaune ensuite, la pomme Granny Smith à l’acidité parfaite, le kiwi, la mandarine, la pêche blanche et la pêche de vigne, la goyave, gingembre entre racine et mariné, céleri mariné, mélange sophistiqué de saveurs.
Finale superbe, interminable, maturité de la vendange et perfection de l’élevage, le vin avance sans cesse, droiture extraordinaire, matière pointue, effilée, tendue mais sans la moindre agressivité, poivre blanc moulu, poudre de gingembre, fruits blancs, agrumes et minéralité calcaire forment un ensemble d’une magnifique cohérence sur le point d’orgue laissant une sensation d’harmonie parfaite au dégustateur, un Poruzots de tout premier ordre.
Cinq ou six ans pour l’accord avec des langoustines poêlées ou une langouste au four, huit ou neuf pour un bar de ligne rôti avec sa purée de céleri et des navets nouveaux, on le voit, poisson plutôt que viande blanche. 95+
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Sans doute le plus marin de la gamme cette année, ça démarre fort, on est au bord de mer en Normandie ou dans le Pas-de-Calais, galets, algues, fines de claire et osons, ormeaux, mousse collée aux rochers, on s’y croirait. En apparente contradiction, voici venir un monde de complexité végétale et de fruits difficiles à décrire, peaux, écorces, jus où sucrosité et amertume se chevauchent, légumes secs, légumes secs mis à tremper, lentilles, pois chiches, maïzena mais aussi champignons, cuir, effluves de truffe blanche, de chocolat blanc, de pâtes fraîches et de fromage fondu, la mer, la terre, le sec et le mouillé, le sucré et l’amer, des Poruzots de très grande complexité promis à une grande gastronomie.
La bouche est à la fois chargée de fruit et d’expression puissante du sol, poire, pomme, une touche de coing, de mirabelle, de pêche jaune.
Ca finit tendu avec de l’intensité et même beaucoup d’intensité, droiture, puissance, démonstration de force empyreumatique du sous sol calcaire, on ressent la présence de sable sur la persistance et un retour marin très « fruits de mer » bouclant la boucle. De la description qui précède, et avec une garde d’au moins cinq années, un plat terre-mer du style homard et poulet en cocotte lutée devrait faire sensation.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Même ressenti immédiat que pour les Tillets, on sait tout de suite, dès le premier nez qu’ici, c’est gagné…….. Le calcaire triomphant du Poruzot est là et bien là, il scintille, il s’exprime quasiment sans partage, lumineux, sûr de lui, somme toute, le fruit le plus évident à mentionner est le raisin, même si pomme et poire sont en embuscade, raisin et calcaire, lumière et verticalité, voilà les attributs du cru et ils resplendissent particulièrement dans ce millésime qui exacerbe la minéralité des sols comme rarement (même si de 17 à 19, la Bourgogne a connu une longue série de millésimes « extracteurs »). A côté de ce socle vainqueur on ajoutera des notes de cire, une évocation de truffe blanche, un beurre de baratte archi frais, la poire Comice quand même, la pomme Granny quand même aussi. Empyreumatisme discret, entre grattoir d’allumettes et poudre à fusil magnifiquement inséré dans la roche. Micro touche d’ananas et encore plus discrète celle d’ananas.
Bouche beaucoup plus fruitée que le nez, la poire et la pomme peuvent enfin s’en donner à cœur joie, l’abricot qu’on a vu partout n’est pas en reste, la banane est là aussi, toujours pas des levures mais une saveur qui appartient bien au millésime, beaucoup de chair pour un Poruzot, beaucoup de générosité.
Finale « fruitée », incroyable mais vrai, un Poruzot fruité, ça ne court pas les rues mais, qu’on se rassure, le calcaire finit par revenir à sa place sur la longueur et la persistance, la première.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Robe or clair à reflets verts marqués. Le premier nez met immédiatement le dégustateur en contact direct avec le socle calcaire, une roche fraîche à travers de la quelle s’insinuerait l’eau d’un torrent qu’on imagine voisin, de la clarté, de la pureté, la lavande, le cerfeuil et même la citronnelle et la coriandre. Toujours minéral et vertical, rarement le Poruzot a-t-il atteint un tel éclat lumineux, une telle fraîcheur, un bain de jouvence ! Le deuxième nez après aération montre une pêche blanche secondée par une pêche de vigne, le raisin frais, la noix de coco, la poire Conférence, paysage blanc, immaculé. Bouche pleine de fruits blancs juteux, pêche, poire, des agrumes apparaissent, citron vert, pamplemousse, clémentine, une superbe acidité expressive s’empare graduellement de la bouche, sapide au possible, énergie, grande dynamique, la matière pousse, intense mais svelte, fringante, excitante. La composante en provenance de l’élevage se montre la dernière, un boisé « idéal », qui se marie merveilleusement avec les fruits secs si subtils venus des extraits secs du millésime, un trio amande-noisette-pignon, un duo curcuma-sucre glace, enfin des éléments lactiques d’une grande discrétion autour de notes de riz au lait ou de crème Anglaise, fraîcheur, minéralité, élégance, un très grand Poruzot. La finale est magnifique de précision, les agrumes et la roche s’unissent pour nous proposer un ensemble d’une cohérence rarement atteinte, la réussite est totale. Des flashs instantanés au cours de la dégustation ont pu évoquer un sublime Sancerre sur socle calcaire, un grand Chassagne des hauteurs du finage et même le Grand cru Rosacker dans sa version Clos Sainte-Hune.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
L’accès rapide des racines à la roche montre à l’évidence que les notes sourdes et puissantes de métal évoquées ailleurs, sont les enfants de la façon dont l’argile a vécu le millésime, point de cela ici, où c’est, à côté d’une nouvelle montagne de fruits secs, le côté épicé restitué par la roche qui s’impose. Vous avez dit fruits secs :
amandes, noisettes, pignons, et même, tenez-vous bien, légumes secs, lentilles corail, Tarbais, flageolets, ne riez pas, tout cela est bien présent. Le vin gagne beaucoup de fruit à l’air, ananas, entre marmelade et clémentine, on touche l’abricot, et puis, sucre d’orge et logiquement, crêpe Suzette, enfin violette, résine, sève, eucalyptus et laurier frais. La bouche est bien équilibrée, un beau fruit sur les mirabelles, la pêche jaune, la poire rôtie bien murisaltienne et ses pépins, la marmelade. C’est puissamment nourrissant et enfin très épicé, poivres, racine de gingembre, cuit. Malgré une matière peu commune, le vin finit avec une grande droiture, de la précision et une longueur superlative.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Jusque là, tous les vins se livraient avec beaucoup de générosité aromatique, Le Poruzot est plus secret, plus vertical, plus ancré dans son sol rocheux calcaire. Un vin sérieux qui rappelle furieusement l’esprit des Perrières avec un côté métallique entre plomb et acier, déjà perçu dans le Meix Chavaux. Une note de cuir neuf en précède une autre de vanille puis vient l’eucalyptus, la menthe fraîche, le cerfeuil, le gingembre frais et une note épicée entre clou de girofle et cardamome, ajoutons du sel de mer. La bouche se livre plus que le nez avec poire, pêche blanche et pomme Reinette, cela étant, Le Poruzot reste puissamment minéral avec une finale rectiligne, pleine de tension, ultra précise et encore une fois, une longueur époustouflante. Un Poruzots pour amateur de Perrières et de Charlemagne.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
La cuvée est presque exclusivement composée des vignes du haut de la parcelle, le bas ayant perdu plus de 80% de son potentiel fin avril. Herbes fines, cerfeuil et coriandre, l’ensemble pollen-sucre glace-mimosa-menthe poivrée, eucalyptus, gazon, fruits blancs. En bouche la prune jaune et la quetsche, une note de marmelade et plus rare, de confiture d’abricots, de crèpe Suzette, l’énergie et la roche du sol se montrent surtout sur la finale, très droite comme il se doit.
Après une longue aération, le vin se présente plus minéral que jamais, concentré de sol avec une constante sensation de propreté, de pureté, de luminosité. On sent la roche, la dalle calcaire, le marbre, violette, poivre blanc, grattoir d’allumettes, poudre à éternuer, gomme-ricqlès-cardamome, presque poivre vert. Bouche animée par la qualité de son eau, torrentielle, grande sapidité autour des agrumes, goyave et pamplemousse, finit droit comme un I, précis, grande allonge, laisse une bouche fraîche, revigorée, rajeunie.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Là aussi, la rencontre avec ce millésime profite totalement au Poruzot qui, s’il fait aussi un (court) voyage vers le sud, s’arrête tout de même sur le finage de Meursault pour montrer un côté Perrières. Le nez est résolument calcaire avec des notes affirmées de craie, fleurs blanches, violette, aérien et minéral en même temps, ciel et terre, poivres, bâton de réglisse, gomme, précis et vertical. La bouche est juteuse et sapide, le rétro-olfaction dense mais précise, beaucoup de fruit, pomme-poire-raisin, grande persistance, très belle bouteille.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Une robe avec des reflets verts, très translucide, un nez proche du précédent, mais avec plus de charme. Les fruits blancs sont plus affirmés, poire type Williams, pommes type Boskop, fin et très élégant, herbes fraîches, beurre froid-petit Suisse-crème fraîche, on a les fruits secs (pignons-noisettes), on a les fruits blancs (poire-pomme-raisin), on a les agrumes (citron jaune-citron vert-kiwi), tout est suggéré, mais une vraie complexité est en construction. La bouche est plus marquée agrumes, matière très concentrée, épicé-poivré, presque pimenté, moins massif que le village, on a proportionnellement plus de fruit, la finale, super longue, tendue, précise, paye son tribut au sol des Poruzots, persistance impressionnante.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
C’est un des trois vins les plus complets de la gamme au moment de la dégustation, les deux autres étant la Goutte d’Or et les vieilles vignes de Meursault Charmes. De la peau de fruit, on est passé dans la gelée. Nez plus sophistiqué donc, calcaire, fruits blancs, fleurs blanches, note de praline. La bouche apporte un début de sensualité ressenti pour la première fois depuis le début de la séance. Confiture de raisins, gelée d’abricot, gelée de mirabelle, en bouche, la chair est beaucoup plus expressive avec force agrumes, fruit de la passion (2008), kiwi, orange à orange sanguine, une touche de praliné et de crème de café. Vin complet, cohérent, vivant et très actif en bouche.
Nez pâtissier, jaune d’œuf, concentré, difficile à décrire. A l’air prolongé, devient très minéral, sable, calcaire, plomb-fonte, sensation de mouvement puissant d’eau, la Gironde à Pauillac par exemple, miel dense, lavande, vineux, on a presque envie de l’allonger d’eau, comme un grand whisky, un peu l’anti 2011. Bouche savoureuse, miel, beurre, vanille, quatre quarts avec sa crème anglaise, beaucoup de vin dans cette bouteille.
Nez plus minéral, on s’en serait douté. Toujours cette rencontre presque incongrue, des fruits secs, du viandé et des agrumes. Cire, colophane, chocolat blanc et ris de veau, avec une touche de champignons (bolets). La générosité de la matière amène un confort de dégustation considérable en bouche, il y a une vraie chair, une vraie mâche, encore la crème, la viande et les agrumes, il y a à boire et à manger dans ce vin. Le danger pour l’amateur, c’est de rater la très grande complexité de ce vin, à cause du confort de dégustation qu’il offre, il est tellement accueillant, qu’il y a fort à parier que les gens ne fassent pas l’effort de l’interroger plus profondément, se contentant de son aspect immédiatement satisfaisant.
Nez de craie, raisins, herbes fines, violette, lilas, menthe fraîche, sensation de verticalité encore plus grande qu’à l’accoutumée. Bouche à la trame serrée, raisin très épicé, beaucoup de jus, une note de goayave, fruit de la passion, le vin est interminable en finale.
L’esprit de 2010 sied à merveille à ce très grand Poruzots. 93-95
Le nez du vin a de l’allure, c’est frais, fruits blancs, cerfeuil et coriandre, un clin d’oeil en direction des Genevrières, fleurs et fruits blancs complexes, miels de diverses origines, une note de fumée, sucre glace, vanille Bourbon, pâtisserie, loukhoum, très Meursault. Bouche sur des fruits frais, nourrissante, très bel équilibre et longueur considérable, un superbe Poruzots.
Nez plus crayeux, on revient sur terre avec, comme pour le village,
une quasi certitude d’évolution vers les champignons et la truffe blanche. Note lactique de lassi, coquille d’oeuf, fraîcheur du gazon juste coupé, végétal complexe entre herbes et flaurs, acacia et miel d’acacia. Bouche avec de la chair, beaucoup de fruits, poires et pommes, charnu, énergique, tendu, droit et intense.
Le MEURSAULT PORUZOTS exalte de la praline, des fruits secs ; il est floral et aérien, finit droit et intense avec de la chair jusqu’au bout de la finale.
- + 2022
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Robe or très clair à jus de citron vert brillant. Nez de minéralité calcaire raffinée quasi chablisienne, air pur et environnement verdoyant, eau de torrent, fleurs printanières délicates plus élégante l’une que l’autre, matin clair où on aperçoit clairement le Mont Blanc, fruits blancs avec le pêche, la poire et le raisin, de subtils arômes de violette évoquent maintenant le finage haut de Puligny, le calcaire, toujours aussi fin, évolue vers la coquille d’œuf de cane et la carapace de langoustine, d’autres fruits tentent de se frayer un chemin, ananas, citron de Menton et pamplemousse, l’orange, nuage de poivre blanc frais, froid et pointe de gingembre racine, une botte de cerfeuil tout juste sortie de terre, beaucoup de classe et d’élégance.
Bouche chargée de fruit au toucher soyeux, coulis qui ondulent délicatement sur le palais, un plaisir constant, les agrumes sont montés en intensité, l’orange surtout, le pamplemousse et le citron jaune ensuite, la pomme Granny Smith à l’acidité parfaite, le kiwi, la mandarine, la pêche blanche et la pêche de vigne, la goyave, gingembre entre racine et mariné, céleri mariné, mélange sophistiqué de saveurs.
Finale superbe, interminable, maturité de la vendange et perfection de l’élevage, le vin avance sans cesse, droiture extraordinaire, matière pointue, effilée, tendue mais sans la moindre agressivité, poivre blanc moulu, poudre de gingembre, fruits blancs, agrumes et minéralité calcaire forment un ensemble d’une magnifique cohérence sur le point d’orgue laissant une sensation d’harmonie parfaite au dégustateur, un Poruzots de tout premier ordre.
Cinq ou six ans pour l’accord avec des langoustines poêlées ou une langouste au four, huit ou neuf pour un bar de ligne rôti avec sa purée de céleri et des navets nouveaux, on le voit, poisson plutôt que viande blanche. 95+ - + 2021
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Sans doute le plus marin de la gamme cette année, ça démarre fort, on est au bord de mer en Normandie ou dans le Pas-de-Calais, galets, algues, fines de claire et osons, ormeaux, mousse collée aux rochers, on s’y croirait. En apparente contradiction, voici venir un monde de complexité végétale et de fruits difficiles à décrire, peaux, écorces, jus où sucrosité et amertume se chevauchent, légumes secs, légumes secs mis à tremper, lentilles, pois chiches, maïzena mais aussi champignons, cuir, effluves de truffe blanche, de chocolat blanc, de pâtes fraîches et de fromage fondu, la mer, la terre, le sec et le mouillé, le sucré et l’amer, des Poruzots de très grande complexité promis à une grande gastronomie.
La bouche est à la fois chargée de fruit et d’expression puissante du sol, poire, pomme, une touche de coing, de mirabelle, de pêche jaune.
Ca finit tendu avec de l’intensité et même beaucoup d’intensité, droiture, puissance, démonstration de force empyreumatique du sous sol calcaire, on ressent la présence de sable sur la persistance et un retour marin très « fruits de mer » bouclant la boucle. De la description qui précède, et avec une garde d’au moins cinq années, un plat terre-mer du style homard et poulet en cocotte lutée devrait faire sensation. - + 2020
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Même ressenti immédiat que pour les Tillets, on sait tout de suite, dès le premier nez qu’ici, c’est gagné…….. Le calcaire triomphant du Poruzot est là et bien là, il scintille, il s’exprime quasiment sans partage, lumineux, sûr de lui, somme toute, le fruit le plus évident à mentionner est le raisin, même si pomme et poire sont en embuscade, raisin et calcaire, lumière et verticalité, voilà les attributs du cru et ils resplendissent particulièrement dans ce millésime qui exacerbe la minéralité des sols comme rarement (même si de 17 à 19, la Bourgogne a connu une longue série de millésimes « extracteurs »). A côté de ce socle vainqueur on ajoutera des notes de cire, une évocation de truffe blanche, un beurre de baratte archi frais, la poire Comice quand même, la pomme Granny quand même aussi. Empyreumatisme discret, entre grattoir d’allumettes et poudre à fusil magnifiquement inséré dans la roche. Micro touche d’ananas et encore plus discrète celle d’ananas.
Bouche beaucoup plus fruitée que le nez, la poire et la pomme peuvent enfin s’en donner à cœur joie, l’abricot qu’on a vu partout n’est pas en reste, la banane est là aussi, toujours pas des levures mais une saveur qui appartient bien au millésime, beaucoup de chair pour un Poruzot, beaucoup de générosité.
Finale « fruitée », incroyable mais vrai, un Poruzot fruité, ça ne court pas les rues mais, qu’on se rassure, le calcaire finit par revenir à sa place sur la longueur et la persistance, la première. - + 2019
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Robe or clair à reflets verts marqués. Le premier nez met immédiatement le dégustateur en contact direct avec le socle calcaire, une roche fraîche à travers de la quelle s’insinuerait l’eau d’un torrent qu’on imagine voisin, de la clarté, de la pureté, la lavande, le cerfeuil et même la citronnelle et la coriandre. Toujours minéral et vertical, rarement le Poruzot a-t-il atteint un tel éclat lumineux, une telle fraîcheur, un bain de jouvence ! Le deuxième nez après aération montre une pêche blanche secondée par une pêche de vigne, le raisin frais, la noix de coco, la poire Conférence, paysage blanc, immaculé. Bouche pleine de fruits blancs juteux, pêche, poire, des agrumes apparaissent, citron vert, pamplemousse, clémentine, une superbe acidité expressive s’empare graduellement de la bouche, sapide au possible, énergie, grande dynamique, la matière pousse, intense mais svelte, fringante, excitante. La composante en provenance de l’élevage se montre la dernière, un boisé « idéal », qui se marie merveilleusement avec les fruits secs si subtils venus des extraits secs du millésime, un trio amande-noisette-pignon, un duo curcuma-sucre glace, enfin des éléments lactiques d’une grande discrétion autour de notes de riz au lait ou de crème Anglaise, fraîcheur, minéralité, élégance, un très grand Poruzot. La finale est magnifique de précision, les agrumes et la roche s’unissent pour nous proposer un ensemble d’une cohérence rarement atteinte, la réussite est totale. Des flashs instantanés au cours de la dégustation ont pu évoquer un sublime Sancerre sur socle calcaire, un grand Chassagne des hauteurs du finage et même le Grand cru Rosacker dans sa version Clos Sainte-Hune.
- + 2018
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
L’accès rapide des racines à la roche montre à l’évidence que les notes sourdes et puissantes de métal évoquées ailleurs, sont les enfants de la façon dont l’argile a vécu le millésime, point de cela ici, où c’est, à côté d’une nouvelle montagne de fruits secs, le côté épicé restitué par la roche qui s’impose. Vous avez dit fruits secs :
amandes, noisettes, pignons, et même, tenez-vous bien, légumes secs, lentilles corail, Tarbais, flageolets, ne riez pas, tout cela est bien présent. Le vin gagne beaucoup de fruit à l’air, ananas, entre marmelade et clémentine, on touche l’abricot, et puis, sucre d’orge et logiquement, crêpe Suzette, enfin violette, résine, sève, eucalyptus et laurier frais. La bouche est bien équilibrée, un beau fruit sur les mirabelles, la pêche jaune, la poire rôtie bien murisaltienne et ses pépins, la marmelade. C’est puissamment nourrissant et enfin très épicé, poivres, racine de gingembre, cuit. Malgré une matière peu commune, le vin finit avec une grande droiture, de la précision et une longueur superlative. - + 2017
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Jusque là, tous les vins se livraient avec beaucoup de générosité aromatique, Le Poruzot est plus secret, plus vertical, plus ancré dans son sol rocheux calcaire. Un vin sérieux qui rappelle furieusement l’esprit des Perrières avec un côté métallique entre plomb et acier, déjà perçu dans le Meix Chavaux. Une note de cuir neuf en précède une autre de vanille puis vient l’eucalyptus, la menthe fraîche, le cerfeuil, le gingembre frais et une note épicée entre clou de girofle et cardamome, ajoutons du sel de mer. La bouche se livre plus que le nez avec poire, pêche blanche et pomme Reinette, cela étant, Le Poruzot reste puissamment minéral avec une finale rectiligne, pleine de tension, ultra précise et encore une fois, une longueur époustouflante. Un Poruzots pour amateur de Perrières et de Charlemagne.
- + 2016
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
La cuvée est presque exclusivement composée des vignes du haut de la parcelle, le bas ayant perdu plus de 80% de son potentiel fin avril. Herbes fines, cerfeuil et coriandre, l’ensemble pollen-sucre glace-mimosa-menthe poivrée, eucalyptus, gazon, fruits blancs. En bouche la prune jaune et la quetsche, une note de marmelade et plus rare, de confiture d’abricots, de crèpe Suzette, l’énergie et la roche du sol se montrent surtout sur la finale, très droite comme il se doit.
Après une longue aération, le vin se présente plus minéral que jamais, concentré de sol avec une constante sensation de propreté, de pureté, de luminosité. On sent la roche, la dalle calcaire, le marbre, violette, poivre blanc, grattoir d’allumettes, poudre à éternuer, gomme-ricqlès-cardamome, presque poivre vert. Bouche animée par la qualité de son eau, torrentielle, grande sapidité autour des agrumes, goyave et pamplemousse, finit droit comme un I, précis, grande allonge, laisse une bouche fraîche, revigorée, rajeunie.
- + 2015
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Là aussi, la rencontre avec ce millésime profite totalement au Poruzot qui, s’il fait aussi un (court) voyage vers le sud, s’arrête tout de même sur le finage de Meursault pour montrer un côté Perrières. Le nez est résolument calcaire avec des notes affirmées de craie, fleurs blanches, violette, aérien et minéral en même temps, ciel et terre, poivres, bâton de réglisse, gomme, précis et vertical. La bouche est juteuse et sapide, le rétro-olfaction dense mais précise, beaucoup de fruit, pomme-poire-raisin, grande persistance, très belle bouteille.
- + 2014
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Une robe avec des reflets verts, très translucide, un nez proche du précédent, mais avec plus de charme. Les fruits blancs sont plus affirmés, poire type Williams, pommes type Boskop, fin et très élégant, herbes fraîches, beurre froid-petit Suisse-crème fraîche, on a les fruits secs (pignons-noisettes), on a les fruits blancs (poire-pomme-raisin), on a les agrumes (citron jaune-citron vert-kiwi), tout est suggéré, mais une vraie complexité est en construction. La bouche est plus marquée agrumes, matière très concentrée, épicé-poivré, presque pimenté, moins massif que le village, on a proportionnellement plus de fruit, la finale, super longue, tendue, précise, paye son tribut au sol des Poruzots, persistance impressionnante.
- + 2013
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
C’est un des trois vins les plus complets de la gamme au moment de la dégustation, les deux autres étant la Goutte d’Or et les vieilles vignes de Meursault Charmes. De la peau de fruit, on est passé dans la gelée. Nez plus sophistiqué donc, calcaire, fruits blancs, fleurs blanches, note de praline. La bouche apporte un début de sensualité ressenti pour la première fois depuis le début de la séance. Confiture de raisins, gelée d’abricot, gelée de mirabelle, en bouche, la chair est beaucoup plus expressive avec force agrumes, fruit de la passion (2008), kiwi, orange à orange sanguine, une touche de praliné et de crème de café. Vin complet, cohérent, vivant et très actif en bouche.
- + 2012
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Nez pâtissier, jaune d’œuf, concentré, difficile à décrire. A l’air prolongé, devient très minéral, sable, calcaire, plomb-fonte, sensation de mouvement puissant d’eau, la Gironde à Pauillac par exemple, miel dense, lavande, vineux, on a presque envie de l’allonger d’eau, comme un grand whisky, un peu l’anti 2011. Bouche savoureuse, miel, beurre, vanille, quatre quarts avec sa crème anglaise, beaucoup de vin dans cette bouteille.
- + 2011
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Nez plus minéral, on s’en serait douté. Toujours cette rencontre presque incongrue, des fruits secs, du viandé et des agrumes. Cire, colophane, chocolat blanc et ris de veau, avec une touche de champignons (bolets). La générosité de la matière amène un confort de dégustation considérable en bouche, il y a une vraie chair, une vraie mâche, encore la crème, la viande et les agrumes, il y a à boire et à manger dans ce vin. Le danger pour l’amateur, c’est de rater la très grande complexité de ce vin, à cause du confort de dégustation qu’il offre, il est tellement accueillant, qu’il y a fort à parier que les gens ne fassent pas l’effort de l’interroger plus profondément, se contentant de son aspect immédiatement satisfaisant.
- + 2010
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Nez de craie, raisins, herbes fines, violette, lilas, menthe fraîche, sensation de verticalité encore plus grande qu’à l’accoutumée. Bouche à la trame serrée, raisin très épicé, beaucoup de jus, une note de goayave, fruit de la passion, le vin est interminable en finale.
L’esprit de 2010 sied à merveille à ce très grand Poruzots. 93-95 - + 2009
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Le nez du vin a de l’allure, c’est frais, fruits blancs, cerfeuil et coriandre, un clin d’oeil en direction des Genevrières, fleurs et fruits blancs complexes, miels de diverses origines, une note de fumée, sucre glace, vanille Bourbon, pâtisserie, loukhoum, très Meursault. Bouche sur des fruits frais, nourrissante, très bel équilibre et longueur considérable, un superbe Poruzots.
- + 2008
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Nez plus crayeux, on revient sur terre avec, comme pour le village,
une quasi certitude d’évolution vers les champignons et la truffe blanche. Note lactique de lassi, coquille d’oeuf, fraîcheur du gazon juste coupé, végétal complexe entre herbes et flaurs, acacia et miel d’acacia. Bouche avec de la chair, beaucoup de fruits, poires et pommes, charnu, énergique, tendu, droit et intense. - + 2007
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Le MEURSAULT PORUZOTS exalte de la praline, des fruits secs ; il est floral et aérien, finit droit et intense avec de la chair jusqu’au bout de la finale.