Ce vin est issu de différentes parcelles de Meursault (Meix chavaux, Les Pelles Dessus, Chaumes de Narvaux, Moulin Landin , Limozin Pellans et Tillets) qui sont vinifiées à part puis assemblées (sauf certains millésimes ou Meix Chavaux et Limozin sont mis en bouteille séparément).
Leur superficie totale est de 1.5 hectares. L’âge moyen des vignes est de 35 ans. Leur encépagement est 100% Chardonnay.
Production annuelle : environ 9000 bouteilles.
Les vignes sont cultivées en culture biologique non certifiée.
Le sous-sol est composé d’éboulis fins riches en cailloutis calcaires .
On le consomme en accompagnement de crustacés chauds, d’un poisson ou d’une viande blanche, sauce au beurre ou crème de préférence (poulet à la crème et aux morilles ; coquilles Saint Jacques, huîtres chaudes, etc…).
Idéalement, un Meursault est un vin à boire âgé de 5 à 10 ans. A sa maturité, son palais et son nez sont explosifs ; toute une palette d’arômes s’en dégage : miel, fruits exotiques, beurre, noisette, amande grillée fruits jaunes, anis, caramel …
Dégustation
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Robe or clair, brillante et armée d’un fin reflet vert légitime à ce stade. La fraîcheur est toujours au rendez-vous peut être même encore plus marquée qu’avec le Saint Aubin déjà très frais. Beaucoup d’air, une grande pureté et une roche qui produit ici de la lumière, de la clarté, de la brillance, fruits blancs entremêlés, poire, pêche blanche et pomme, vanille et notes lactiques, lassi, lait froid, marbre immaculé, petites fleurs blanches en particulier force marguerites, le citron de Menton montre le bout de son nez à l’arrière-plan, on devine une nuance de kiwi. Avec l’air se forme graduellement un nuage de poivre blanc teinté de feuille d’eucalyptus, jolie note élégante de cerfeuil. L’air prolongé privilégie progressivement la poire, la sensation de hausse de la composante sucrée du fruit augmente la sensualité de l’ensemble, les poivres se font eux aussi graduellement plus présents et notamment le poivre blanc du Penjab.
Bouche au toucher soyeux, matière souple mais dynamique, les agrumes à peine devinés au nez se font infiniment plus présents en bouche, citron vert surtout, dans une moindre mesure le jaune, le pamplemousse encore un ton en dessous, élevage insensible, déjà parfaitement intégré, marmelade avec ses zestes d’orange mais aussi de citron, poire Williams poivrée, pêche blanche marquée de fruit de la passion et de mangue, verveine et menthe cuites.
Finale particulièrement sapide, on salive comme jamais, beaucoup de précision, acidité délicate et expressive des agrumes, la fin de bouche serre le propos avec la roche calcaire qui progresse tout au long de la finale. Il y a fort à parier que la jeunesse de ce Meursault perdure un certain nombre d’années et six ou sept ans de cave paraissent un temps raisonnable pour le marier à des poissons fins plutôt qu’à des viandes blanches, on pense au Saint-Pierre ou à la Barbue plus qu’à la sole et au turbot, beurre fondu et cerfeuil ciselé plutôt que Hollandaise, il faudra dix ans de cave pour aborder une poularde de Bresse à la crème et ses champignons de Paris.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Nez sensuel, un festival de gourmandises…… Pignons, éclats d’amandes, marmelade finement citronnée, sucre de canne, vanille et yogourt épais à la vanille, beaucoup de fleurs aussi, lascives et envoûtantes, jasmin, mimosa, pousses de genêt, puis miel et bêtises de Cambrai, poire pochée à poire caramélisée, pêche blanche elle aussi caramélisée, à nouveau île flottante. La composante végétale est sophistiquée, pas évidente à décrire, fleurs d’eau mêlées à des agrumes, figue de Barbarie, feuilles de citronnier, beau parcours depuis le premier nez.
Bouche ample et élastique, la gourmandise est bien là, flan, île flottante, crème Anglaise, le vin est très facile d’accès, on pourrait y voir certains attributs des blancs de Châteauneuf ou des environs, c’est franchement long, quelque chose de crémeux tapisse le palais puis surgit le piment, le piment oiseau même, on ne s’attend pas à cette finale cinglante, incisive, comme une gifle en fin de bouche, à nouveau cette touche empyreumatique qui ajoute de l’énergie épicée, beaucoup de poivre blanc …. On a à la fois un vin sensuel et un vin quasi agressif, un vin facile et un vin à tiroirs, complexe. Encavez celui là pour 3 ou 4 années pour le servir sur une darne de saumon sauce Béarnaise et gnocchis, mais aussi sur un poulet frit et sa sauce relevée à la moutarde ou au curry.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Malgré la densité du propos qu’impose le millésime, ici, on retrouve déjà plus facilement ses petits, le décor murisaltien est planté, la poire, la poire pochée, subtilement caramélisées sont là, les effluves sorties des vasistas de la pâtisserie ou de ceux de la boulangerie montrent bien où nous sommes, miel, lavande, huile de noisette, huile de sésame, huile d’amande douce, amandes blanches, noisettes grillées, pignons de pin, à l’aération ce sont les épices qui prennent le pouvoir, piment d’Espelette, graines de coriandre, baie de genièvre et carvi, toutes subtilement entourées d’un halo de lavande.
Bouche avec beaucoup de volume, chair généreuse, opulente mais souple, coulis de poire, touche d’abricot et de coing mélangés (ça n’arrive pas tous les jours), champignons pochés, de plus en plus épicée, franchement poivrée, le millésime a extrait du piment, du safran, du poivre de Sichuan, des mélanges qui évoquent curry ou Colombo, pomme Reinette et une note de clémentine discrète finissent le tableau.
Finale envahissante qui s’immisce loin dans le corps, l’air de rien, le vin avance et avance encore, on est presque étonné de la persistance, impressionné même. Usage déjà plus classique, de la
coquille Saint Jacques rôtie à la sole meunière, évoluera très favorablement pour les accords avec les viandes blanches.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Robe or clair, reflets verts, très lumineuse. Nez particulièrement frais entre petites fleurs blanches et de pimpantes herbes fines, cerfeuil, gazon, primevères et jonquilles, anis et sucre candy, sucre glace, lamelles de gingembre et eucalyptus, coquille d’oeuf et nougat de Montélimar, énergique et lumineux. Le fruit est discret, cocktail de fruits blancs et d’agrumes imbriqués dans les herbes fines, on y trouve le kiwi, la pêche de vigne, la poire Comice, le fruit de la passion, une ronde perpétuelle dont on retiendra l’extrême fraîcheur à l’énergie communicative.
La bouche est dans la continuité parfaite de ce nez, les agrumes y résonnent plus fort, orange, kumquat, fruit de la passion, mangue, le propos du vin avance en permanence, une dynamique électrisée par l’énergie de ces agrumes, La finale aussi est dans une totale cohérence avec tout ce que nous a dit ce Meursault jusque là. Tendue comme un arc, titillée par les agrumes, soutenue par la trame minérale fraîche et ultra définie du sol, ce Meursault, incroyablement frais, goûte comme un Meix Chavaux, ne serait-ce cette petite note de sucre d’orge et de pâte de fruit subtile qui persiste la dernière et qui nous ramène vers l’exposition sud-est.
Il n’est pas interdit d’en boire une après une demie heure de carafe, sur une sole juste grillée avec sa giclée de citron, garde classique, ouvrir après cinq à sept ans d’âge toujours avec des poissons fins et les sauces à base de beurre classiques.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Nez de fruits blancs compotés, surtout des poires, une note lactique entre beurre de baratte, crème fraîche naturelle et fouettée, des agrumes s’en mêlent puis nos fruits secs, noisette et amande plutôt grillées, des fleurs blanches mais aussi la violette puis beaucoup d’épices, réglisse, clou de girofle, eucalyptus et même cardamome sans parler d’une note de sève. La bouche montre à peu près la même chose même si dans un ordre un peu différent, un cocktail de fruits blancs et d’agrumes suivi du côté lactique avec la crème fraîche, des œufs battus, des œufs au sucre puis l’écorce d’orange, la mandarine, enfin les épices, poivres multiples, blanc, Sichuan. La finale est puissante et comme précédemment, arrivée d’une minéralité puissante, sourde avec la fonte, le plomb, la roche. Grande densité en finale. Même phénomène d’affinage à l’air, même punition au service, manger chaud et carafer parce qu’il le faut.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Le Meursault est grand, comment pourrait-t-il en être autrement dans ce millésime de tous les superlatifs. Pâtisserie sophistiquée, poire et sucre glace, biscuit rose, cannelle et confiture de lait, vanille, éclair au café et Puits d’Amour, crème Catalane puis herbes fines, cerfeuil et coriandre, huile d’amande douce, noisette, noix de cajou et beurre de cacahuètes. Bouche charnue, une matière dense et souple en même temps, noisette, poire Williams et pomme Boskoop, finale intense avec un fruit monstre qui ne vous lâche pas d’une semelle, un défaut ? Peut-être, la minéralité est difficile à identifier, la faute au fruit démesuré. Finale où on ne cesse de saliver, persistance jamais ressentie à ce degré pour un village en 25 ans de dégustation professionnelle. Regoûté une heure plus tard un peu plus frais (François propose le plus souvent ses vins à la dégustation à une température autour de 16°), le « village » se montre plus minéral les herbes fines, là aussi typiques de ce millésime, plus énergétiques encore, si c’était possible, la finale encore plus précise.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Ressemblance troublante avec le précédent, le même en version sport. Fruits secs, beurre tiède, quatre quarts, noix de cajou, pignons-champignons (drôle, non ?), marne-argile-terre retournée-craie, beaucoup de sol. Bouche fruit juteux blancs, pomme Canada, poire Williams, fruits pochés, matière élastique, réglisse et poivre, note florale de muguet poivré, charnu, massif et concentré, de bonne longueur. Toutes les parcelles classées en village sont évidemment réunies ici, pas de cuvée de Limozin ou de Meix Chavaux en 2016.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Les quatre parcelles qui ont contribué à cet assemblage ont été vendangées entre le 30 août pour la première, les Pelles et le 7 septembre pour la dernière, les Pellans. Nez de fruits blancs pochés, poires Comice et Conférence, poire au caramel, épices douces, cannelle et curcuma, poivres gris et noir, même une note de cumin, minéral calcaire mais aussi houille-charbon. Très beaux équilibres en bouche avec du jus, du fruit, c’est goûteux et expressif, fruits blancs pochés, caramel, nougat, miel, sucre d’orge, beaucoup de matière, complet, dense et complexe, finale presque pimentée (note très marquée sur la plupart des blancs du millésime), on oserait piment oiseau.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Si le nez est ici plus expressif, la bouche et surtout la finale montrent que le vin a besoin de temps.
L’aromatique est classique : Praline, poire, sucre roux, cannelle, mais derrière, un concentré de sol. Un côté marin, embruns, sel de mer, algues, voire maquereau-anguille fumée, une note d’eucalyptus, poivre blanc, gingembre, presque radis noir. Bouche massive et puissante, fruits blancs mûrs, pomme et poire, équilibre fruit-alcool-acidité vraiment parfait. Finale longue et persistance sur la structure et le sol plus que sur le fruit et l’acidité. Vraiment dense.
On comprend en lisant, que ce millésime à la fois préserve les attributs aromatiques de ce que l’appellation Meursault exprime, surtout au travers d’une cuvée ronde comme celle-ci (plusieurs parcelles unies dans un seul vin), tout en évitant le côté outrageusement séducteur, voire extravagant parfois observé, et met en évidence l’élément le plus fondateur du terroir, le sol, c’est en cela que 2014 est un millésime exemplaire. En poursuivant la lecture, on observera que le millésime, en tous cas dans l’interprétation de François Mikulski, potentialise le côté roche, plus calcaire que argileux, plus vertical que horizontal, plus Perrières que Genevrières.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Avec le Meursault, on retrouve certains repaires. Le nez est un peu plus ouvert et on trouve du beurre salé, de l’huile d’amande douce, de la noix de cajou, du miel de montagne, même une note d’abricot, et classiquement, l’ensemble baguette-mie de pain.
En bouche ce sont des fruits compotés servis froids, pêche blanche, des agrumes difficiles à décrire, il y a quelque chose de Japonais dans ce millésime. Finale ultra dense, pas une surprise. Après 18 heures, une parenté avec le millésime 2008 se dessine. Plus iodé- embruns, davantage d’agrumes, la finale encore plus intense et qui a gagné en fruit, rappelle qu’on a à faire à un vin qui veut du temps, essayez de le lui donner.
Nez anis, sucre glace, Pithiviers Hollandais, amandes, concentré mais frais (les blancs sont tous à 15°c et cependant ils goûtent tous très frais), farine-amidon-pain de campagne, fleurs, miel épais, croûte de Reblochon. Bouche grasse, de la sève, beaucoup d’équilibre dans le cadre d’une structure hors norme, la table s’impose, dans trois ans un Bresse, dans cinq une tête de veau, dans dix, un poulet au vin jaune, tant le vin inspire la table. Finale impressionnante de puissance et de densité, maousse costaude l’animal !
Fruits confits et fruits secs, chocolat blanc, puis des agrumes, un mélange pour le moins inhabituel, mélange de maturité et de fraîcheur, de chaud et de froid, on peut et on doit y voir une correspondance météorologique. Terre meuble, limoneuse, truffe blanche, plus Italienne que Bourguignonne, une touche viandée, de viande blanche, bien murisaltienne. A l’oxydation, le nez est de plus en plus aérien et les agrumes plus puissants, la minéralité est présente, mais subtile, coquille d’œuf. Bouche sur de puissantes notes d’agrumes, citron vert et pamplemousse, de la poire, le vin est épicé et en particulier, poivré. De plus en plus de volume, charnu, une finale bourrée d’agrumes, avec une note de sel qui rappelle, de loin, les 2008. L’alcool est tout simplement inexistant au plan des sensations, encore une qualité notoire de ce millésime, qui vous changera des vins chargés. Beau vin.
Nez intense et profond, métal, fonte, concentré, minéral sérieux et dense. Fruit monstre en bouche, poire pochée, poire au caramel, raisin épicé, pomme caramélisée. Persistance phénoménale, matière et puissance de premier cru, j’ose, j’aurais pu dire Charmes à l’aveugle et j’aurais eu raison. 93. Le plus grand village à ce jour.
Nez sur les fruits secs, le sucre glace, praline, pignons, coriandre, cerfeuil, chocolat blanc, chocolat au lait, noisette, tout ça nous fait un Meursault à la typicité indiscutable, très facilement reconnaissable à l’aveugle. La bouche est tout aussi gourmande, avec une chair élastique et volumineuse, c’est long, c’est plein de fruit et le vin finit sans la moindre trace de chaleur, un des rares pièges du millésime.
Encore sur la retenue, le nez exprime des notes de cire, de colophane, poire passecrassane ou Comice, terre argileuse qui va conduire vers la truffe blanche lorsque le vin vieillira. La bouche est nette, fraîche,
raisin, fruits blancs avec une dominante de poire, épicé, poivré avec
surtout du poivre gris. La finale est sous tension, presque empyreumatique, un Meursault qui regarde du côté de Puligny par un toucher de bouche délicat, diaphane, note réglissée sur la persistance proche du zan.
La cuvée de MEURSAULT a ses qualités propres, miel, violette, noisette et joli beurré, minéral réglissé, résine, fruits pochés, anis, mimosa et arômes de pâtisserie , avec de la matière et du gras en bouche.
- + 2022
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Robe or clair, brillante et armée d’un fin reflet vert légitime à ce stade. La fraîcheur est toujours au rendez-vous peut être même encore plus marquée qu’avec le Saint Aubin déjà très frais. Beaucoup d’air, une grande pureté et une roche qui produit ici de la lumière, de la clarté, de la brillance, fruits blancs entremêlés, poire, pêche blanche et pomme, vanille et notes lactiques, lassi, lait froid, marbre immaculé, petites fleurs blanches en particulier force marguerites, le citron de Menton montre le bout de son nez à l’arrière-plan, on devine une nuance de kiwi. Avec l’air se forme graduellement un nuage de poivre blanc teinté de feuille d’eucalyptus, jolie note élégante de cerfeuil. L’air prolongé privilégie progressivement la poire, la sensation de hausse de la composante sucrée du fruit augmente la sensualité de l’ensemble, les poivres se font eux aussi graduellement plus présents et notamment le poivre blanc du Penjab.
Bouche au toucher soyeux, matière souple mais dynamique, les agrumes à peine devinés au nez se font infiniment plus présents en bouche, citron vert surtout, dans une moindre mesure le jaune, le pamplemousse encore un ton en dessous, élevage insensible, déjà parfaitement intégré, marmelade avec ses zestes d’orange mais aussi de citron, poire Williams poivrée, pêche blanche marquée de fruit de la passion et de mangue, verveine et menthe cuites.
Finale particulièrement sapide, on salive comme jamais, beaucoup de précision, acidité délicate et expressive des agrumes, la fin de bouche serre le propos avec la roche calcaire qui progresse tout au long de la finale. Il y a fort à parier que la jeunesse de ce Meursault perdure un certain nombre d’années et six ou sept ans de cave paraissent un temps raisonnable pour le marier à des poissons fins plutôt qu’à des viandes blanches, on pense au Saint-Pierre ou à la Barbue plus qu’à la sole et au turbot, beurre fondu et cerfeuil ciselé plutôt que Hollandaise, il faudra dix ans de cave pour aborder une poularde de Bresse à la crème et ses champignons de Paris. - + 2021
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Nez sensuel, un festival de gourmandises…… Pignons, éclats d’amandes, marmelade finement citronnée, sucre de canne, vanille et yogourt épais à la vanille, beaucoup de fleurs aussi, lascives et envoûtantes, jasmin, mimosa, pousses de genêt, puis miel et bêtises de Cambrai, poire pochée à poire caramélisée, pêche blanche elle aussi caramélisée, à nouveau île flottante. La composante végétale est sophistiquée, pas évidente à décrire, fleurs d’eau mêlées à des agrumes, figue de Barbarie, feuilles de citronnier, beau parcours depuis le premier nez.
Bouche ample et élastique, la gourmandise est bien là, flan, île flottante, crème Anglaise, le vin est très facile d’accès, on pourrait y voir certains attributs des blancs de Châteauneuf ou des environs, c’est franchement long, quelque chose de crémeux tapisse le palais puis surgit le piment, le piment oiseau même, on ne s’attend pas à cette finale cinglante, incisive, comme une gifle en fin de bouche, à nouveau cette touche empyreumatique qui ajoute de l’énergie épicée, beaucoup de poivre blanc …. On a à la fois un vin sensuel et un vin quasi agressif, un vin facile et un vin à tiroirs, complexe. Encavez celui là pour 3 ou 4 années pour le servir sur une darne de saumon sauce Béarnaise et gnocchis, mais aussi sur un poulet frit et sa sauce relevée à la moutarde ou au curry. - + 2020
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Malgré la densité du propos qu’impose le millésime, ici, on retrouve déjà plus facilement ses petits, le décor murisaltien est planté, la poire, la poire pochée, subtilement caramélisées sont là, les effluves sorties des vasistas de la pâtisserie ou de ceux de la boulangerie montrent bien où nous sommes, miel, lavande, huile de noisette, huile de sésame, huile d’amande douce, amandes blanches, noisettes grillées, pignons de pin, à l’aération ce sont les épices qui prennent le pouvoir, piment d’Espelette, graines de coriandre, baie de genièvre et carvi, toutes subtilement entourées d’un halo de lavande.
Bouche avec beaucoup de volume, chair généreuse, opulente mais souple, coulis de poire, touche d’abricot et de coing mélangés (ça n’arrive pas tous les jours), champignons pochés, de plus en plus épicée, franchement poivrée, le millésime a extrait du piment, du safran, du poivre de Sichuan, des mélanges qui évoquent curry ou Colombo, pomme Reinette et une note de clémentine discrète finissent le tableau.
Finale envahissante qui s’immisce loin dans le corps, l’air de rien, le vin avance et avance encore, on est presque étonné de la persistance, impressionné même. Usage déjà plus classique, de la
coquille Saint Jacques rôtie à la sole meunière, évoluera très favorablement pour les accords avec les viandes blanches. - + 2019
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Robe or clair, reflets verts, très lumineuse. Nez particulièrement frais entre petites fleurs blanches et de pimpantes herbes fines, cerfeuil, gazon, primevères et jonquilles, anis et sucre candy, sucre glace, lamelles de gingembre et eucalyptus, coquille d’oeuf et nougat de Montélimar, énergique et lumineux. Le fruit est discret, cocktail de fruits blancs et d’agrumes imbriqués dans les herbes fines, on y trouve le kiwi, la pêche de vigne, la poire Comice, le fruit de la passion, une ronde perpétuelle dont on retiendra l’extrême fraîcheur à l’énergie communicative.
La bouche est dans la continuité parfaite de ce nez, les agrumes y résonnent plus fort, orange, kumquat, fruit de la passion, mangue, le propos du vin avance en permanence, une dynamique électrisée par l’énergie de ces agrumes, La finale aussi est dans une totale cohérence avec tout ce que nous a dit ce Meursault jusque là. Tendue comme un arc, titillée par les agrumes, soutenue par la trame minérale fraîche et ultra définie du sol, ce Meursault, incroyablement frais, goûte comme un Meix Chavaux, ne serait-ce cette petite note de sucre d’orge et de pâte de fruit subtile qui persiste la dernière et qui nous ramène vers l’exposition sud-est.
Il n’est pas interdit d’en boire une après une demie heure de carafe, sur une sole juste grillée avec sa giclée de citron, garde classique, ouvrir après cinq à sept ans d’âge toujours avec des poissons fins et les sauces à base de beurre classiques. - + 2018
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Nez de fruits blancs compotés, surtout des poires, une note lactique entre beurre de baratte, crème fraîche naturelle et fouettée, des agrumes s’en mêlent puis nos fruits secs, noisette et amande plutôt grillées, des fleurs blanches mais aussi la violette puis beaucoup d’épices, réglisse, clou de girofle, eucalyptus et même cardamome sans parler d’une note de sève. La bouche montre à peu près la même chose même si dans un ordre un peu différent, un cocktail de fruits blancs et d’agrumes suivi du côté lactique avec la crème fraîche, des œufs battus, des œufs au sucre puis l’écorce d’orange, la mandarine, enfin les épices, poivres multiples, blanc, Sichuan. La finale est puissante et comme précédemment, arrivée d’une minéralité puissante, sourde avec la fonte, le plomb, la roche. Grande densité en finale. Même phénomène d’affinage à l’air, même punition au service, manger chaud et carafer parce qu’il le faut.
- + 2017
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Le Meursault est grand, comment pourrait-t-il en être autrement dans ce millésime de tous les superlatifs. Pâtisserie sophistiquée, poire et sucre glace, biscuit rose, cannelle et confiture de lait, vanille, éclair au café et Puits d’Amour, crème Catalane puis herbes fines, cerfeuil et coriandre, huile d’amande douce, noisette, noix de cajou et beurre de cacahuètes. Bouche charnue, une matière dense et souple en même temps, noisette, poire Williams et pomme Boskoop, finale intense avec un fruit monstre qui ne vous lâche pas d’une semelle, un défaut ? Peut-être, la minéralité est difficile à identifier, la faute au fruit démesuré. Finale où on ne cesse de saliver, persistance jamais ressentie à ce degré pour un village en 25 ans de dégustation professionnelle. Regoûté une heure plus tard un peu plus frais (François propose le plus souvent ses vins à la dégustation à une température autour de 16°), le « village » se montre plus minéral les herbes fines, là aussi typiques de ce millésime, plus énergétiques encore, si c’était possible, la finale encore plus précise.
- + 2016
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Ressemblance troublante avec le précédent, le même en version sport. Fruits secs, beurre tiède, quatre quarts, noix de cajou, pignons-champignons (drôle, non ?), marne-argile-terre retournée-craie, beaucoup de sol. Bouche fruit juteux blancs, pomme Canada, poire Williams, fruits pochés, matière élastique, réglisse et poivre, note florale de muguet poivré, charnu, massif et concentré, de bonne longueur. Toutes les parcelles classées en village sont évidemment réunies ici, pas de cuvée de Limozin ou de Meix Chavaux en 2016.
- + 2015
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Les quatre parcelles qui ont contribué à cet assemblage ont été vendangées entre le 30 août pour la première, les Pelles et le 7 septembre pour la dernière, les Pellans. Nez de fruits blancs pochés, poires Comice et Conférence, poire au caramel, épices douces, cannelle et curcuma, poivres gris et noir, même une note de cumin, minéral calcaire mais aussi houille-charbon. Très beaux équilibres en bouche avec du jus, du fruit, c’est goûteux et expressif, fruits blancs pochés, caramel, nougat, miel, sucre d’orge, beaucoup de matière, complet, dense et complexe, finale presque pimentée (note très marquée sur la plupart des blancs du millésime), on oserait piment oiseau.
- + 2014
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Si le nez est ici plus expressif, la bouche et surtout la finale montrent que le vin a besoin de temps.
L’aromatique est classique : Praline, poire, sucre roux, cannelle, mais derrière, un concentré de sol. Un côté marin, embruns, sel de mer, algues, voire maquereau-anguille fumée, une note d’eucalyptus, poivre blanc, gingembre, presque radis noir. Bouche massive et puissante, fruits blancs mûrs, pomme et poire, équilibre fruit-alcool-acidité vraiment parfait. Finale longue et persistance sur la structure et le sol plus que sur le fruit et l’acidité. Vraiment dense.On comprend en lisant, que ce millésime à la fois préserve les attributs aromatiques de ce que l’appellation Meursault exprime, surtout au travers d’une cuvée ronde comme celle-ci (plusieurs parcelles unies dans un seul vin), tout en évitant le côté outrageusement séducteur, voire extravagant parfois observé, et met en évidence l’élément le plus fondateur du terroir, le sol, c’est en cela que 2014 est un millésime exemplaire. En poursuivant la lecture, on observera que le millésime, en tous cas dans l’interprétation de François Mikulski, potentialise le côté roche, plus calcaire que argileux, plus vertical que horizontal, plus Perrières que Genevrières.
- + 2013
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Avec le Meursault, on retrouve certains repaires. Le nez est un peu plus ouvert et on trouve du beurre salé, de l’huile d’amande douce, de la noix de cajou, du miel de montagne, même une note d’abricot, et classiquement, l’ensemble baguette-mie de pain.
En bouche ce sont des fruits compotés servis froids, pêche blanche, des agrumes difficiles à décrire, il y a quelque chose de Japonais dans ce millésime. Finale ultra dense, pas une surprise. Après 18 heures, une parenté avec le millésime 2008 se dessine. Plus iodé- embruns, davantage d’agrumes, la finale encore plus intense et qui a gagné en fruit, rappelle qu’on a à faire à un vin qui veut du temps, essayez de le lui donner. - + 2012
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Nez anis, sucre glace, Pithiviers Hollandais, amandes, concentré mais frais (les blancs sont tous à 15°c et cependant ils goûtent tous très frais), farine-amidon-pain de campagne, fleurs, miel épais, croûte de Reblochon. Bouche grasse, de la sève, beaucoup d’équilibre dans le cadre d’une structure hors norme, la table s’impose, dans trois ans un Bresse, dans cinq une tête de veau, dans dix, un poulet au vin jaune, tant le vin inspire la table. Finale impressionnante de puissance et de densité, maousse costaude l’animal !
- + 2011
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Fruits confits et fruits secs, chocolat blanc, puis des agrumes, un mélange pour le moins inhabituel, mélange de maturité et de fraîcheur, de chaud et de froid, on peut et on doit y voir une correspondance météorologique. Terre meuble, limoneuse, truffe blanche, plus Italienne que Bourguignonne, une touche viandée, de viande blanche, bien murisaltienne. A l’oxydation, le nez est de plus en plus aérien et les agrumes plus puissants, la minéralité est présente, mais subtile, coquille d’œuf. Bouche sur de puissantes notes d’agrumes, citron vert et pamplemousse, de la poire, le vin est épicé et en particulier, poivré. De plus en plus de volume, charnu, une finale bourrée d’agrumes, avec une note de sel qui rappelle, de loin, les 2008. L’alcool est tout simplement inexistant au plan des sensations, encore une qualité notoire de ce millésime, qui vous changera des vins chargés. Beau vin.
- + 2010
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Nez intense et profond, métal, fonte, concentré, minéral sérieux et dense. Fruit monstre en bouche, poire pochée, poire au caramel, raisin épicé, pomme caramélisée. Persistance phénoménale, matière et puissance de premier cru, j’ose, j’aurais pu dire Charmes à l’aveugle et j’aurais eu raison. 93. Le plus grand village à ce jour.
- + 2009
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Nez sur les fruits secs, le sucre glace, praline, pignons, coriandre, cerfeuil, chocolat blanc, chocolat au lait, noisette, tout ça nous fait un Meursault à la typicité indiscutable, très facilement reconnaissable à l’aveugle. La bouche est tout aussi gourmande, avec une chair élastique et volumineuse, c’est long, c’est plein de fruit et le vin finit sans la moindre trace de chaleur, un des rares pièges du millésime.
- + 2008
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Encore sur la retenue, le nez exprime des notes de cire, de colophane, poire passecrassane ou Comice, terre argileuse qui va conduire vers la truffe blanche lorsque le vin vieillira. La bouche est nette, fraîche,
raisin, fruits blancs avec une dominante de poire, épicé, poivré avec
surtout du poivre gris. La finale est sous tension, presque empyreumatique, un Meursault qui regarde du côté de Puligny par un toucher de bouche délicat, diaphane, note réglissée sur la persistance proche du zan. - + 2007
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La cuvée de MEURSAULT a ses qualités propres, miel, violette, noisette et joli beurré, minéral réglissé, résine, fruits pochés, anis, mimosa et arômes de pâtisserie , avec de la matière et du gras en bouche.