Ce vin est issu des parcelles des Meix Chavaux, qui, certains millésimes, sont vinifiées à part et d’autres assemblées dans la cuvée Meursault.
La superficie totale est de 0.47 hectares. L’âge moyen des vignes est de 35 ans. Leur encépagement est 100% Chardonnay.
Production annuelle : environ 800 bouteilles.
Les vignes sont cultivées en culture biologique non certifiée.
Le sous sol est composé de roches en plaquettes.
On consomme ce vin en accompagnement de crustacés chauds, d’un poisson ou d’une viande blanche, sauce au beurre ou crème de préférence (poulet à la crème et aux morilles ; coquilles Saint Jacques, huîtres chaudes, etc…).
Idéalement, un Meursault est un vin à boire âgé de 5 à 10 ans. A sa maturité, son palais et son nez sont explosifs ; toute une palette d’arômes s’en dégage : miel, fruits exotiques, beurre, noisette, amande grillée fruits jaunes.
Cette cuvée est particulièrement minérale
Dégustation
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Robe jus de citron vert étincelante, particulièrement lumineuse. Nez à la fraîcheur qui confine à la froidure, pour donner une image, c’est comme si on ouvrait un réfrigérateur rempli de fruits blancs, d’agrumes, d’herbes fines et de légumes verts nouveaux. Granny Smith, délicat citron vert, effluves de pamplemousse et bâton de citronnelle, cerfeuil et aneth, sorbet à la poire et citron de Menton, lavande. En agitant le verre, les fruits gagnent en profondeur d’expression et en sucrosité, aucun d’entre eux ne s’affirme individuellement mais tous sont en embuscade, prêts à bondir d’ici deux ou trois années de cave, l’orange, l’ananas, la pêche de vigne, le kumquat, dans une moindre mesure mais tout de même, la mangue et le fruit de la passion, les épices progressent à l’air, poivre blanc, gingembre et enfin un peu de sauge et une touche de pêche blanche.
Bouche à l’acidité marquée, agrumes puissants avec beaucoup de citron vert et une touche de kiwi notable, carambole mais aussi le céleri, le radis noir, la pomme Granny Smith, raisin blanc poivré, à l’arrière-plan l’orange, la clémentine, pointe de sauge et de verveine poivrée, coriandre, yuzu, légumes marinés, vraiment beaucoup de sel venu du sol.
Finale précise, calcaire empyreumatique, précision et tension, poudre de gingembre, forte présence des agrumes, suc de violette, réglisse subtil, persistance importante, laisse la bouche fraîche, une appétence intacte. 93-94.
A mettre en cave sans hésiter, cinq ans au minimum, un Meursault à réserver au poisson avec des cuissons vapeur ou au court-bouillon, privilégier la barbue, la raie, le cabillaud, le lieu, les légumes vapeur, pommes de terre mais aussi brocolis ou chou-fleur, sauces émulsionnées chaudes ou froides aux herbes fines et subtilement épicées.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Nez sur les fleurs capiteuses, coulis de fruits blancs et jaunes, pêche jaune mêlée à de l’ananas, une pointe d’abricot et même de melon de Cavaillon. Les fruits secs sont eux aussi comme liquides, jus d’amande, jus de noisette, de nouveau le turron (nougat) de Xijona (Jijona), amandes et pralines, pomme d’amour.
Bouche à nouveau juteuse et généreuse, l’ampleur des entrées en bouche est un point commun à tous les vins blancs de ce millésime, pêche jaune, mangue flambée, ananas, pointe d’abricot, étonnants ces fruits « chauds » dans un millésime réputé plutôt froid.
Finale tendue et à nouveau empyreumatique et poivrée, c’est sapide, il, y a de l’excitation et beaucoup de nerf ici. Bel équilibre entre le terroir et le millésime, alliance du froid et du chaud. L’empyreumatisme est ici ré-équilibré par l’orientation, le vin est plus intense que chaud, plus incisif que brulant. L’empyreumatisme qu’on perçoit dans tous les vins surprend, comme si, à la sortie de ces quatre millésimes de grande ou de très grande maturité qui ont couru de 2017 à 2020, la roche avait conservé la mémoire de cette accumulation de chaleur et était tout à fait capable de la restituer en 2021 alors qu’il n’a jamais fait vraiment chaud.
Le lieudit le plus indiqué pour les poissons fins du type sole ou barbue grillés et servis avec les classiques pommes vapeur.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Variations sur la roche, le calcaire fait ses gammes, du fumé à l’humide, du marbre blanc à la craie, l’iode y circule, le trio camphre-éther-bergamote suinte ici ou là, des remontées de gros sel, la roche évoque gypse et silex trempés dans la teinture d’iode, variations sur le thème de la roche.
Pas un nez de fruit, poire et pomme luttent désespérément pour se faire entendre mais la pierre ne veut rien entendre, des agrumes frappent aussi à la porte, le fruit de la passion et le citron vert parviennent presque à passer le mur physique du sol, amateurs de Perrières à vos bons de commande, par moments la roche tutoie l’acier, le minerai liquide, pétrifiant !
Bouche énergie énorme, puissance, agrumes, poivres, citron vert, fruit de la passion, poivre vert, wasabi violent et moutarde forte de Dijon, gomme, gingembre, raifort, pommes Granny, kiwi, pamplemousse, jus d’orange sanguine, sang, pomme Reinette, extrait de raisin-marc de raisin, feuille de vigne.
Finale ultra intense, le sel y est de nouveau omniprésent, algues iodées, de nouveau la manifestation d’un côté sanguin assez unique à ce jour, longueur et persistance spectaculaires, grand moment, niveau premier cru sans la moindre tentative d’usurpation. Comme pour les Tillets, « en pire », des chairs de poissons fermes, denses et goûteuses s’imposent, du tourteau, du homard ou alors laisser le temps patiner les ardeurs de ce terroir particulièrement furieux dans ce millésime. Impressionnant.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Premier nez à exhiber des notes empyreumatiques, caillou chauffé, acier chauffé, minerai, concoction rocheuse, certains matins ont du être brûlants, pourtant, après ces notes « enflammées », c’est la sensation de fraîcheur qui l’emporte, gazon et herbes fines, point d’eau et rivière (le ruisseau des Cloux ?), plus le temps passe, plus on s’approche de la menthe, de la lavande, une pêche blanche immaculée, du raisin frais, des végétaux à peine sortis du verger, céleri, radis et blettes. Une poire très finement caramélisée, accompagnée d’une note d’anis et d’une autre de sucre glace, termine le discours du nez et vient nous rappeler que nous sommes, toujours et encore, bel et bien à Meursault.
Bouche avec un volume considérable, plus d’épices qu’au nez, bergamote, suc de violette, poivres, safran, camphre, piment, fruits confits, orange, abricot, mangue, fruit de la passion, complet, expressif, Mandarine Impériale, kumquats, un monde fou !
Finale de très grande longueur, reprenant les attributs de la bouche, réussite brillante, un premier cru à n’en pas douter, à la fois épicé, confit et frais. Son seul défaut, trop dense pour être bu seul, exige la table.
Lotte au safran, turbot aux girolles et demain, même une oie rôtie avec spaetzle, gnocchis ou roestis ne devrait pas l’effrayer et après l’oie, au point où vous en serez, pourquoi ne pas finir par un Vacherin au four ?
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
On est là-haut et on y reste. Ces vignes de 65 ans exposées à l’est et même au nord ont été largement protégées de ce « soleil perpétuel » qu’a connu l’année. Le nez propose une lecture plus verticale du terroir, on est saisi par la profondeur, la densité, la race de ces arômes de bergamote, mandarine, pomme, accompagnés d’une foule d’épices où on trouve curcuma, curry et noix de muscade, mais on est toujours en 2018 avec ce gingembre confit, un abricot qui l’est tout autant, l’orangette. La bouche est de nouveau bien juteuse avec tous ces fruits et en particulier ces agrumes, orange, clémentine, citrons mélangés, pommes Reinette et Granny, puis des poivres puissants. La finale est ultra épicée, réglisse, écorce et cuir, très serrée, très dense, très tendue, une réussite. Vin de garde, tout comme les Tillets, on est ici en terrain connu et les grands et beaux poissons de mer comme le Turbot et la Barbue seront tout indiqués, accompagnés d’une sauce Hollandaise lorsque les vins auront passé leur cinquième année.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Nez de fruits secs mais aussi de métal, fonte et plomb tous deux fille et fils de la roche, noix de cajou, amandes et pignons, beurre tiède, croûte de pain, ficelle, fleurs blanches et roses, crème de fruits blancs-poire, banane et pêche blanche, ensuite le poivre, le piment, la réglisse proche d’une cardamome, une menthe séchée. Bouche pomme, poire et peaux de fruits, poivres blanc et vert, encore une fois, très dense mais en mouvement perpétuel grâce à cette acidité extraordinaire, attribut sublime de ce millésime, Le Meix Chavaux finit plus serré que les deux climats précédents, très proche d’un autre cru, pas si éloigné, le Poruzots. Je réalise que la notion d’élevage n’a même pas effleuré mon esprit depuis le début de cette dégustation, tout simplement parce que la question ne se pose pas, tout est évidence, tout coule de source, il y a de l’alcool, mais où est l’alcool ? Il y a un élevage sous bois, mais où est le bois ?
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Voici une des réussites notoires du Domaine dans ce millésime, sans doute l’exposition plus froide et la situation élevée sur le coteau ont-t-elles contribué à parfaire la rencontre entre terroir et météorologie. Un peu moins épicé que le Meursault avec tout de même poivre blanc, et un cocktail qui se situerait entre radis noir et gingembre, les notes pâtissières sont lactiques et fraîches, comme de la pâte à chou farcie de glace à la vanille, céréales battues, anis, blancs en neige, miel d’acacia, le tout sur des équilibres impeccables, il y a l’allonge, la droiture, la précision et une belle minéralité et c’est savoureux jusqu’en fin de finale. Vendange du 3 septembre.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Le nez est ici plus aérien, on est plus haut sur le coteau en moyenne, s’y entremêlent des arômes de fruits blancs, d’agrumes, un côté viande blanche et une touche de girolles, voire de cire. Le côté lactique perçu dans le Bourgogne, est ici combiné à du miel et de la croûte de pain. Aux côtés de la poire et de la pomme, discrètes, on trouve le raisin, tout aussi discret, le vin se présente de manière très verticale, avec une petite touche empyreumatique de métal chaud. Bouche avec de la chair, plus de fruit que dans le village, avec une maturité un peu plus poussée aussi, durant la rétro-olfaction, le sol passe parfois devant le fruit qui, sans être fragile, est en concurrence permanente avec la puissance d’expression du sol. Après moultes bruits bucaux, on trouve goyave, pamplemousse, mandarine et réglisse. La finale est longue avec des cailloux brûlants à la Chassagne, un rien austère à l’heure qu’il est, tant la structure s’impose, le vin promet l’harmonie à court-moyen terme.
Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Le nez est plus fin, gomme, eucalyptus, sarriette, floral, une note d’orange sanguine (trouvée à plusieurs reprises dans ce millésime, en 2008, c’était le fruit de la passion).
Bouche avec un fruit qui se manifeste de manière un peu plus démonstrative, surtout des fruits blancs, accompagnés de notes lactiques type lassi, des agrumes aussi, citron vert, fruit de la passion (on en parlait), peau de pomme. Finale très puissante, avec une grosse allonge. A l’aveugle, je serais bien embarrassé : Pessac- Léognan, un grand cru de Trimbach ? Meursault reprendra ses droits plus tard, pour le moment l’effet puissance glacée domine, mais ce vin m’inspire confiance.
Plus froid de part sa situation et son exposition, logique de trouver ici des notes végétales subtiles comme le cerfeuil, des herbes fines et même une touche de gazon, des fleurs délicates. A l’air, arrivée des attributs du village, crème battue, truffe blanche. Tout est retenu, fin, classieux. La bouche est superbe avec un fruit monstre, poire, raisin poivré, agrumes, orange, presque orange amère, très long, empyreumatique mais certainement pas chaud, grande droiture, grand village.
Nez gingembre frais, coriandre, poivre blanc, lumineux. Bouche fraîcheur, raisin épicé, pulpe de cerise, violette, réglisse, clou de girofle, anis étoilé. Un vin rajeunissant qui finit avec l’intensité, la droiture et l’énergie d’un Poruzots. Persistance folle. 93 +
Plus haut, terre plus pauvre, sans forcer, le vin devient plus minéral. Miels complexes, fleurs, terre, truffe blanche, champignons (cèpes), beaucoup de complexité, on est très proche d’un premier cru.
Bouche fruits blancs et notamment raisin, de la mâche et de la plénitude, ça finit sur une très belle longueur avec des notes empyreumatiques.
Cette fois ci, le nez est presque alpin, petites fleurs de montagne,
violette, résine de pin, bergamote, vraiment frais, une note épicée entre gingembre frais et poivre blanc moulu. La bouche est si rafraîchissante
qu’un instant on pourrait oublier qu’il y a de l’alcool dans le vin.
Minéralité classieuse avec beaucoup de fruit, une acidité énergique qui précise avec minutie tous les arguments de ce vin et prolonge la finale au delà des possibilités d’un vin de village. Superbe réussite pour qui aime les vins précis et tendus.
(Pour moi, une petite note d’alcool en trop et vraiment très Roulot
dans le style, sans doute pour cause deterroir)
- + 2022
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Robe jus de citron vert étincelante, particulièrement lumineuse. Nez à la fraîcheur qui confine à la froidure, pour donner une image, c’est comme si on ouvrait un réfrigérateur rempli de fruits blancs, d’agrumes, d’herbes fines et de légumes verts nouveaux. Granny Smith, délicat citron vert, effluves de pamplemousse et bâton de citronnelle, cerfeuil et aneth, sorbet à la poire et citron de Menton, lavande. En agitant le verre, les fruits gagnent en profondeur d’expression et en sucrosité, aucun d’entre eux ne s’affirme individuellement mais tous sont en embuscade, prêts à bondir d’ici deux ou trois années de cave, l’orange, l’ananas, la pêche de vigne, le kumquat, dans une moindre mesure mais tout de même, la mangue et le fruit de la passion, les épices progressent à l’air, poivre blanc, gingembre et enfin un peu de sauge et une touche de pêche blanche.
Bouche à l’acidité marquée, agrumes puissants avec beaucoup de citron vert et une touche de kiwi notable, carambole mais aussi le céleri, le radis noir, la pomme Granny Smith, raisin blanc poivré, à l’arrière-plan l’orange, la clémentine, pointe de sauge et de verveine poivrée, coriandre, yuzu, légumes marinés, vraiment beaucoup de sel venu du sol.
Finale précise, calcaire empyreumatique, précision et tension, poudre de gingembre, forte présence des agrumes, suc de violette, réglisse subtil, persistance importante, laisse la bouche fraîche, une appétence intacte. 93-94.
A mettre en cave sans hésiter, cinq ans au minimum, un Meursault à réserver au poisson avec des cuissons vapeur ou au court-bouillon, privilégier la barbue, la raie, le cabillaud, le lieu, les légumes vapeur, pommes de terre mais aussi brocolis ou chou-fleur, sauces émulsionnées chaudes ou froides aux herbes fines et subtilement épicées. - + 2021
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Nez sur les fleurs capiteuses, coulis de fruits blancs et jaunes, pêche jaune mêlée à de l’ananas, une pointe d’abricot et même de melon de Cavaillon. Les fruits secs sont eux aussi comme liquides, jus d’amande, jus de noisette, de nouveau le turron (nougat) de Xijona (Jijona), amandes et pralines, pomme d’amour.
Bouche à nouveau juteuse et généreuse, l’ampleur des entrées en bouche est un point commun à tous les vins blancs de ce millésime, pêche jaune, mangue flambée, ananas, pointe d’abricot, étonnants ces fruits « chauds » dans un millésime réputé plutôt froid.
Finale tendue et à nouveau empyreumatique et poivrée, c’est sapide, il, y a de l’excitation et beaucoup de nerf ici. Bel équilibre entre le terroir et le millésime, alliance du froid et du chaud. L’empyreumatisme est ici ré-équilibré par l’orientation, le vin est plus intense que chaud, plus incisif que brulant. L’empyreumatisme qu’on perçoit dans tous les vins surprend, comme si, à la sortie de ces quatre millésimes de grande ou de très grande maturité qui ont couru de 2017 à 2020, la roche avait conservé la mémoire de cette accumulation de chaleur et était tout à fait capable de la restituer en 2021 alors qu’il n’a jamais fait vraiment chaud.
Le lieudit le plus indiqué pour les poissons fins du type sole ou barbue grillés et servis avec les classiques pommes vapeur. - + 2020
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Variations sur la roche, le calcaire fait ses gammes, du fumé à l’humide, du marbre blanc à la craie, l’iode y circule, le trio camphre-éther-bergamote suinte ici ou là, des remontées de gros sel, la roche évoque gypse et silex trempés dans la teinture d’iode, variations sur le thème de la roche.
Pas un nez de fruit, poire et pomme luttent désespérément pour se faire entendre mais la pierre ne veut rien entendre, des agrumes frappent aussi à la porte, le fruit de la passion et le citron vert parviennent presque à passer le mur physique du sol, amateurs de Perrières à vos bons de commande, par moments la roche tutoie l’acier, le minerai liquide, pétrifiant !
Bouche énergie énorme, puissance, agrumes, poivres, citron vert, fruit de la passion, poivre vert, wasabi violent et moutarde forte de Dijon, gomme, gingembre, raifort, pommes Granny, kiwi, pamplemousse, jus d’orange sanguine, sang, pomme Reinette, extrait de raisin-marc de raisin, feuille de vigne.
Finale ultra intense, le sel y est de nouveau omniprésent, algues iodées, de nouveau la manifestation d’un côté sanguin assez unique à ce jour, longueur et persistance spectaculaires, grand moment, niveau premier cru sans la moindre tentative d’usurpation. Comme pour les Tillets, « en pire », des chairs de poissons fermes, denses et goûteuses s’imposent, du tourteau, du homard ou alors laisser le temps patiner les ardeurs de ce terroir particulièrement furieux dans ce millésime. Impressionnant. - + 2019
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Premier nez à exhiber des notes empyreumatiques, caillou chauffé, acier chauffé, minerai, concoction rocheuse, certains matins ont du être brûlants, pourtant, après ces notes « enflammées », c’est la sensation de fraîcheur qui l’emporte, gazon et herbes fines, point d’eau et rivière (le ruisseau des Cloux ?), plus le temps passe, plus on s’approche de la menthe, de la lavande, une pêche blanche immaculée, du raisin frais, des végétaux à peine sortis du verger, céleri, radis et blettes. Une poire très finement caramélisée, accompagnée d’une note d’anis et d’une autre de sucre glace, termine le discours du nez et vient nous rappeler que nous sommes, toujours et encore, bel et bien à Meursault.
Bouche avec un volume considérable, plus d’épices qu’au nez, bergamote, suc de violette, poivres, safran, camphre, piment, fruits confits, orange, abricot, mangue, fruit de la passion, complet, expressif, Mandarine Impériale, kumquats, un monde fou !
Finale de très grande longueur, reprenant les attributs de la bouche, réussite brillante, un premier cru à n’en pas douter, à la fois épicé, confit et frais. Son seul défaut, trop dense pour être bu seul, exige la table.
Lotte au safran, turbot aux girolles et demain, même une oie rôtie avec spaetzle, gnocchis ou roestis ne devrait pas l’effrayer et après l’oie, au point où vous en serez, pourquoi ne pas finir par un Vacherin au four ? - + 2018
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
On est là-haut et on y reste. Ces vignes de 65 ans exposées à l’est et même au nord ont été largement protégées de ce « soleil perpétuel » qu’a connu l’année. Le nez propose une lecture plus verticale du terroir, on est saisi par la profondeur, la densité, la race de ces arômes de bergamote, mandarine, pomme, accompagnés d’une foule d’épices où on trouve curcuma, curry et noix de muscade, mais on est toujours en 2018 avec ce gingembre confit, un abricot qui l’est tout autant, l’orangette. La bouche est de nouveau bien juteuse avec tous ces fruits et en particulier ces agrumes, orange, clémentine, citrons mélangés, pommes Reinette et Granny, puis des poivres puissants. La finale est ultra épicée, réglisse, écorce et cuir, très serrée, très dense, très tendue, une réussite. Vin de garde, tout comme les Tillets, on est ici en terrain connu et les grands et beaux poissons de mer comme le Turbot et la Barbue seront tout indiqués, accompagnés d’une sauce Hollandaise lorsque les vins auront passé leur cinquième année.
- + 2017
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Nez de fruits secs mais aussi de métal, fonte et plomb tous deux fille et fils de la roche, noix de cajou, amandes et pignons, beurre tiède, croûte de pain, ficelle, fleurs blanches et roses, crème de fruits blancs-poire, banane et pêche blanche, ensuite le poivre, le piment, la réglisse proche d’une cardamome, une menthe séchée. Bouche pomme, poire et peaux de fruits, poivres blanc et vert, encore une fois, très dense mais en mouvement perpétuel grâce à cette acidité extraordinaire, attribut sublime de ce millésime, Le Meix Chavaux finit plus serré que les deux climats précédents, très proche d’un autre cru, pas si éloigné, le Poruzots. Je réalise que la notion d’élevage n’a même pas effleuré mon esprit depuis le début de cette dégustation, tout simplement parce que la question ne se pose pas, tout est évidence, tout coule de source, il y a de l’alcool, mais où est l’alcool ? Il y a un élevage sous bois, mais où est le bois ?
- + 2015
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Voici une des réussites notoires du Domaine dans ce millésime, sans doute l’exposition plus froide et la situation élevée sur le coteau ont-t-elles contribué à parfaire la rencontre entre terroir et météorologie. Un peu moins épicé que le Meursault avec tout de même poivre blanc, et un cocktail qui se situerait entre radis noir et gingembre, les notes pâtissières sont lactiques et fraîches, comme de la pâte à chou farcie de glace à la vanille, céréales battues, anis, blancs en neige, miel d’acacia, le tout sur des équilibres impeccables, il y a l’allonge, la droiture, la précision et une belle minéralité et c’est savoureux jusqu’en fin de finale. Vendange du 3 septembre.
- + 2014
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Le nez est ici plus aérien, on est plus haut sur le coteau en moyenne, s’y entremêlent des arômes de fruits blancs, d’agrumes, un côté viande blanche et une touche de girolles, voire de cire. Le côté lactique perçu dans le Bourgogne, est ici combiné à du miel et de la croûte de pain. Aux côtés de la poire et de la pomme, discrètes, on trouve le raisin, tout aussi discret, le vin se présente de manière très verticale, avec une petite touche empyreumatique de métal chaud. Bouche avec de la chair, plus de fruit que dans le village, avec une maturité un peu plus poussée aussi, durant la rétro-olfaction, le sol passe parfois devant le fruit qui, sans être fragile, est en concurrence permanente avec la puissance d’expression du sol. Après moultes bruits bucaux, on trouve goyave, pamplemousse, mandarine et réglisse. La finale est longue avec des cailloux brûlants à la Chassagne, un rien austère à l’heure qu’il est, tant la structure s’impose, le vin promet l’harmonie à court-moyen terme.
- + 2013
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Raphael GIMENEZ-FAUVETY, société De Corps et d’Esprit à Paris
Le nez est plus fin, gomme, eucalyptus, sarriette, floral, une note d’orange sanguine (trouvée à plusieurs reprises dans ce millésime, en 2008, c’était le fruit de la passion).
Bouche avec un fruit qui se manifeste de manière un peu plus démonstrative, surtout des fruits blancs, accompagnés de notes lactiques type lassi, des agrumes aussi, citron vert, fruit de la passion (on en parlait), peau de pomme. Finale très puissante, avec une grosse allonge. A l’aveugle, je serais bien embarrassé : Pessac- Léognan, un grand cru de Trimbach ? Meursault reprendra ses droits plus tard, pour le moment l’effet puissance glacée domine, mais ce vin m’inspire confiance. - + 2011
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Plus froid de part sa situation et son exposition, logique de trouver ici des notes végétales subtiles comme le cerfeuil, des herbes fines et même une touche de gazon, des fleurs délicates. A l’air, arrivée des attributs du village, crème battue, truffe blanche. Tout est retenu, fin, classieux. La bouche est superbe avec un fruit monstre, poire, raisin poivré, agrumes, orange, presque orange amère, très long, empyreumatique mais certainement pas chaud, grande droiture, grand village.
- + 2010
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Nez gingembre frais, coriandre, poivre blanc, lumineux. Bouche fraîcheur, raisin épicé, pulpe de cerise, violette, réglisse, clou de girofle, anis étoilé. Un vin rajeunissant qui finit avec l’intensité, la droiture et l’énergie d’un Poruzots. Persistance folle. 93 +
- + 2009
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Plus haut, terre plus pauvre, sans forcer, le vin devient plus minéral. Miels complexes, fleurs, terre, truffe blanche, champignons (cèpes), beaucoup de complexité, on est très proche d’un premier cru.
Bouche fruits blancs et notamment raisin, de la mâche et de la plénitude, ça finit sur une très belle longueur avec des notes empyreumatiques. - + 2008
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Cette fois ci, le nez est presque alpin, petites fleurs de montagne,
violette, résine de pin, bergamote, vraiment frais, une note épicée entre gingembre frais et poivre blanc moulu. La bouche est si rafraîchissante
qu’un instant on pourrait oublier qu’il y a de l’alcool dans le vin.
Minéralité classieuse avec beaucoup de fruit, une acidité énergique qui précise avec minutie tous les arguments de ce vin et prolonge la finale au delà des possibilités d’un vin de village. Superbe réussite pour qui aime les vins précis et tendus.(Pour moi, une petite note d’alcool en trop et vraiment très Roulot
dans le style, sans doute pour cause deterroir)